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21/11/2014

Luther et la guerre contre les Turcs (2).

 

 

    Et il dit : « Ce traître est à jamais réprouvé ; je ne voudrais pas trahir un chien. Je crains qu'il n'arrive mal à Ferdinand, qui a laissé mener une si grande armée dans les pièges des Turcs. Nos princes et seigneurs devraient aller en personne combattre le Turc , au lieu de si peu se préoccuper de lui résister : le Turc n'est pas un ennemi à dédaigner. Au lieu de tenir tête fermement à la puissance de cet envahisseur, nous autres Allemands, troupeau fainéant, nous croupissons dans l'oisiveté , nous nous livrons à la crapule, nous jouons, nous nous divertissons, rien ne nous émeut. L'Allemagne a été un beau pays, mais l'on dira d'elle ce qu'on dit de Troie : Fuit Ilium. Prions Dieu pour qu'au milieu de tant de calamités il conserve nos consciences. Je crains beaucoup que l'Allemagne ne s'épuise d'argent et de forces, et puis elle succombera sous le Turc. On me reproche tout cela, à moi, malheureux Luther; on m'oppose la révolte des paysans et les sectes des sacramentaires , comme si j'en étais l'auteur. Aussi ai-je bien souvent jeté les clefs devant les pieds de Dieu. »

Le 11 février 1539, on annonça que les Turcs avaient remporté une victoire sur les Valaques, et qu'ils se dirigeaient vers l'Allemagne par la Pologne. Le docteur Luther répondit : « Le Turc veut s'emparer de l'Allemagne, c'est un ennemi formidable, il a des forces imposantes , des armées nombreuses et aguerries; il avance pas à pas et montre beaucoup de prudence. C'est un grand malheur que nous restions dans la sécurité , le regardant comme un ennemi ordinaire, tel que le serait le roi de France ou le roi d'Angleterre, si Raphaël ou Gabriel ne vient pas à notre secours, nous périrons. »

Le docteur Luther déplorait la négligence de l'empereur Charles-Quint qui, distrait par d'autres guerres , ne se préoccupait point assez des progrès du Turc. Il en est chez le Turc comme autrefois chez les Romains , tout sujet est soldat, et il l'est tant qu'il se trouve en état de porter les armes. Aussi le Turc a-t-il des armées très-nombreuses et composées d'hommes très-exercés. Nous réunissons des armées passagères d'hommes levés à la hâte et sans expérience; on ne peut compter sur eux. Dieu nous préserve des fléaux de la guerre! Je crains que les papistes ne s'unissent aux Turcs pour nous exterminer. Plaise à Dieu qu'en ceci je prophétise mal ! mais la malice de Satan est infinie, et les papistes confus et désespérés machineront de leur mieux pour nous livrer aux Turcs. 

Les Turcs emploient a la cour, et pour écrire des lettres, la langue schitique ; ils se servent de l'arabe pour ce qui regarde la religion , parce que c'est en arabe que Mahomet a composé l’Alcoran. S'ils viennent en Allemagne, ce sera pour la dévaster, non pour la soumettre. Si l'Allemagne n'avait qu'un maitre, et si la concorde y régnait, elle lui résisterait sans peine; mais les papistes, mes ennemis furieux, veulent d'abord que l'Allemagne soit ravagée.

Le dernier jour de juillet 1539, on apprit que le roi de Perse avait attaqué les États du Turc, et que celui-ci s'était vu obligé de retirer ses forces de la Valachie (1). Le docteur Luther dit qu'il admirait la puissance du roi de Perse , qui était en mesure de s'en prendre à un ennemi aussi puissant, et que c'étaient deux grands empires. On assure que le roi de Perse a dit que le Turc lui opposait des femmes, mais que lui il marcherait à la tête d'hommes belliqueux. L'Allemagne parviendrait à tenir tête au Turc si elle tenait continuellement sur pied une armée de cinquante mille fantassins et de dix mille cavaliers, de façon que les pertes occasionnées par une défaite fussent promptement réparées.

On assure que le duc de Saxe , Albert, a dit que s'il avait une armée de cinquante mille soldats, il ferait la conquête du monde. Les Romains triomphaient de tous leurs ennemis, parce qu'ils avaient constamment sur pied quarante-deux légions de six mille hommes chacune, et que ces soldats étaient exercés à guerroyer sans relâche et soumis à une discipline rigoureuse. Il en est de même des Turcs.

On dit que l'Évangile se prêchait dans diverses villes de la Grèce; le docteur Luther répondit: « Le Turc est un ennemi qui peut beaucoup contre l'empire romain ; mais nous prions Dieu de déjouer ses trames, et peut-être voudra-t-il les convertir par l'entremise de pieux prédicateurs. »

1 La guerre entre les Turcs et les Persans était presque continuelle ; en 1533, le schah Tamasp avait déjà été aux prises avec Soliman et s'était emparé de Bagdad, Hammer (t. V, p. 203) a retracé la marche des hostilités auxquelles Luther fait ici allusion.

 

 

Il fut question des Turcs, et quelqu'un dit que l'empereur Charles avait fait passer dix-huit mille Espagnols en Autriche pour les combattre.—Le docteur Luther poussa un soupir et dit : « Ah ! c'est bien un signe des derniers jours et des derniers temps, lorsque des peuples aussi cruels que les Espagnols et les Turcs veulent être les maîtres; J'aimerais mieux avoir les Turcs pour ennemis que les Espagnols pour protecteurs; car ceux-ci sont des tyrans bien barbares. Ce sont, pour la plupart, des Maranes , des juifs baptisés qui ne croient à rien. »

Jésus-Christ a sauvé nos âmes, prions-le de vouloir bien aussi sauver nos corps , car les Turcs vont frapper un rude coup sur l'Allemagne. Il me vient la sueur quand je pense à toutes les calamités qui vont tomber sur nous. — Alors Catherine, la femme du docteur Luther, s'écria : « Que Dieu nous préserve du Turc! » — Le docteur répondit : « Non , il faut bien qu'il vienne nous châtier, et il nous secouera d'importance. »

On écrivit de Torgau que les Turcs avaient conduit à Constantinople vingt-trois prisonniers chrétiens, et que ceux-ci ayant hautement et publiquement confessé leur foi, l'empereur des Turcs les avait fait décapiter. — Le docteur Luther dit : « Si cela est vrai, ce sang criera contre les Turcs, comme le sang de Jean Huss crie contre les papistes. Il est certain que la tyrannie et la persécution ne peuvent étouffer la parole de Jesus-Christ; c'est dans le sang qu'elle prospère et fleurit ; si l'on fait périr un chrétien , une foule d'autres surgissent. 

Le docteur Luther dit un jour : « Ce n'est pas sur nos murailles ni sur nos arquebuses que je compte pour repousser les Turcs, c'est sur le Pater noster. Voilà ce qui les battra ; le décalogue ne suffit pas pour en triompher. Je disais aux ingénieurs de Wittemberg : « Pourquoi construisez-vous des murailles? Souvenez-vous du verset de l'Écriture : Angeli Domini circumvallant timentes se. Vos murs ne sont que fiente ( dreck ) ; les murs dont un chrétien doit s'entourer ne sont pas construits de chaux et de pierre, mais d'oraison et de foi. » Mais je perdis ma peine , les courtisans traitent les théologiens d'ignorants.

 

  

Il faut prier et crier vers Dieu, car nos gens de guerre ont trop de présomption ; ils se tient trop à leur nombre et à leur force. Tout cela finira mal. Les chevaux allemands sont plus forts que ceux des Turcs, ils peuvent les renverser ; ceux-ci sont plus agiles, mais de moins grande taille.

Le docteur Luther dit une autre fois : « J'espère qu'il viendra un temps où Dieu exaucera nos prières ; l'empire Turc sera déchiré par des dissensions intestines, car les quatre frères, fils de l'empereur, se disputeront la souveraineté. Ce qui s'élève haut est sujet à tomber. Celui qui grimpe sur les montagnes peut dégringoler et se casser le cou ; un bon nageur peut se noyer. Si telle est la volonté de Dieu, il ne faut que la durée d'un clin d'œil pour réduire en poudre la domination des Turcs. »

    Le Turc est le peuple de la colère de Dieu. C'est une chose horrible de le voir mépriser le mariage. Les Romains n'agissaient pas de même. Il n'y a pas de mariage dans le pays des Turcs. Aussi sont-ils blasphémateurs et coureurs de p....ns; blasphémateurs, puisqu'ils disent : « Que Dieu confonde celui qui dit que Jésus-Christ est Dieu. » 

Un soir, on parlait des Turcs, et le docteur Luther dit : « Je suis comme le psalmiste, je ne m'assure point en mon arc, et mon épée ne me délivrera point ( Ps. XLIV, v. 7 ). »

«Si Dieu ne nous assiste pas, tout est perdu. Croyez-vous, si les Turcs viennent, que cent mille hommes seraient pour eux un obstacle ? Dieu n'a besoin que d'un morceau de paille pour disperser cent mille hommes. »

18/11/2014

Soudan :

 
 
 
 
 
 

 Une église protestante démolie par le pouvoir islamiste

 

 

 

 

Alors que notre attention se concentre sur le sort que le régime islamiste de Khartoum va réserver à Meriam Yahia Ibrahim – lui délivrera-t-il ou non un passeport lui permettant de quitter ce pays qui est devenu une prison à ciel ouvert –, ce même régime poursuit tranquillement son travail d’éradication progressive des chrétiens. Il a fait détruire ce matin la Church of Christ de Bahri, au nord de Khartoum, qui, depuis vingt ans, abritait le culte de quelque 600 chrétiens. Ces derniers n’ont désormais plus de lieu de culte. Le motif invoqué c’est que cette église était édifiée sur un terrain appartenant au gouvernement, terrain partagé avec la mosquée adjacente qui, elle, n’a pas été détruite…

 

 

Source : International Christian Concern

 

 

 

 

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14/11/2014

Luther et la guerre contre les Turcs (1).

 

 «Le chapitre des Propos de table où se trouve réuni tout ce que Luther a dit sur les Turcs est fort curieux comme peinture des alarmes qu'éprouvaient alors toutes les familles chrétiennes. Chaque mouvement des bai bans est marqué par un cri de terreur. C'est la même scène que celle de Goetz de Berchingen, où le chevalier, ne pouvant agir, se fait rendre compte par les siens du combat qui a lieu dans la plaine et qu'ils contemplent du haut d'une tour.» Michelet.

 

  

Le Turc ira à Rome, ainsi que nous le montre la prophétie de Daniel; le jugement dernier sera alors bien proche, mais le Turc ne régnera pas au delà de deux cents ans : les Sarrasins ont commencé à régner huit cents ans après que Jésus-Christ eut racheté nos corps et nos âmes. Attendons ainsi l'avènement de Jésus-Christ. Il faut que l'Allemagne soit châtiée par les Turcs. Je songe souvent avec une extrême tristesse aux calamités et aux dangers qui menacent l'Allemagne, car elle néglige et méprise tout bon conseil. La victoire ne dépend pas de nous; il est un temps pour vaincre les Turcs et un temps pour succomber. Le roi de France s'est longtemps complu dans son orgueil, et il a fini par devenir captif, le pape a longtemps aussi méprisé Dieu et les hommes, enfin il a chute misérablement. On dit que le souverain des Turcs a célébré naguère la circoncision de quatre de ses fils, et qu'il a invité à cette cérémonie le grand Kan (1), le roi de Perse et les Vénitiens ; il est extrêmement vénéré de ses sujets. Il donne à qui il veut un passeport écrit en lettres d'or, un vieh, comme ils l'appellent, et celui qui est muni de cette pancarte peut parcourir lotis les États du Turc; ouest tenu de l'héberger et de le nourrir en chaque endroit. Il maintient son empire dans la paix par la terreur qu'il répand. On dit que les Turcs regardent Jésus-Christ comme un prophète, mais inférieur à Mahomet, et qu'ils prétendent que Jésus-Christ a provoqué la colère de Dieu lorsqu'il a dit : «Je suis la voie, la vérité et la vie. » 

1 C'est à dire, le souverain des Tartares. Luther avait raison de dire que le sultan avait invité les Vénitiens à assister à la cérémonie en question; un ambassadeur vint en effet représenter le doge Les fêtes commencèrent le 27 juin 1530 et durèrent dix jours ; feux d'artifice, tournois, tout fut dune magnificence jusqu'alors sans exemple. On fit venir des jongleurs dont les tours peuvent tenir du miracle ; on fil lutter de science et d'esprit des docteurs et des poêles, l'n de ces beaux esprits éprouva un si vif chagrin de se voir éclipser par un rival, qu'il succomba, séance tenante, à une attaque d'apoplexie. Voir Hammor, Histoire de l'empire ottoman, I. V, p. 130 et suiv.

 

Un homme très-recommandable, nommé Schmaltz, et bourgeois de Hanau , qui avait été en ambassade chez le Turc, raconta au docteur Luther que le roi des Turcs lui avait fait diverses questions au sujet de Luther, lui demandant quel âge il avait. lorsqu'il eut appris que Luther était dans sa quarante-huitième année il dit : « Je voudrais qu'il fût plus jeune, je lui témoignerais toute la bonne volonté que j'ai pour lui. » — Le docteur Luther repartit en faisant un signe de croix : « Dieu me préserve d'être obligé de faire l'épreuve de la faveur du Turc. »

 

   

La puissance du Turc est très-grande, il entretient à sa solde, durant toute l'année, des centaines de milliers de soldats; il faut qu'il ait plus de deux millions de florins de revenu annuel. Chez le Turc, tous les hommes sont voués aux armes. Nous, nous sommes très-délicats, nous sommes sans force ; nous sommes divisés entre différents maîtres qui sont en opposition les uns avec les autres; mais nous pourrions vaincre le Turc en lui opposant la prière de l'oraison dominicale: «Seigneur, délivrez-nous du mal, » si l'Allemagne ne répandait pas tant de sang pour les querelles de religion, et si elle ne persécutait pas la vérité qu'elle reconnaît. Dieu nous visitera comme il a châtié Sodome, Gomorrhe, Sebolm , etc. Si je pouvais donner un conseil à Dieu, je voudrais qu'il châtiât l'Allemagne par les mains de quoique homme pieux , et que ce maudit Turc fût mis en déroute. On dit que telle était la famine dans le camp des Turcs, qu'un morceau de pain s'y payait une pièce d'or; mais Vienne (1) et l'armée de l'empereur ne manquaient de rien. Cette victoire est évidemment l'œuvre de Dieu. Le Turc avait juré de conquérir l'Allemagne dans l'année, et il avait déployé un étendard consacre à Mahomet : il a toutefois été mis en une déroute honteuse ; il n'a rien accompli d'important, il n'a conquis aucune ville, et il n'a fait que dévaster et brûler le pays.

1 Il s'agit ici du siège de Vienne entrepris le 27 septembre 1532 et levé le 10 octobre. Consulter le livre XXVI de l’Histoire déjà citée de M. Hammer (tom V). L'Allemagne entière était alors dans la stupeur; les Ottomans faisaient des incursions jusque sur les frontières de la Bavière; ils menaient tout à feu et à sang, massacrant les enfants, les vieillards, emmenant leurs captifs liés à la croupe de leurs chevaux.

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Si les Turcs se rendent maîtres de la Hongrie, ils s'efforceront d'envahir l'Allemagne. La Hongrie a jadis été un pays puissant. Deux fois il a abandonné la foi, aussi a-t-il deux croix à porter; si une troisième fois il vient à abandonner l'Église, il n'y reviendra plus.

 

Le 21 décembre 1536, le marquis George vint à Wittemberg, et il annonça que les Turcs avaient remporté une grande victoire sur les Allemands , dont la nombreuse et belle armée avait été trahie et massacrée ; il dit que nombre de princes et de seigneurs avaient péri, et que les prisonniers chrétiens étaient traités avec une extrême cruauté , à ce point qu'on leur coupait le nez. Le docteur Luther dit : « Nous autres Allemands , nous devons considérer que la colère de Dieu est à nos portes, et qu'il faut se hâter de faire pénitence tant qu'il en est temps encore. Malheureusement l'Allemagne est livrée à la discorde : voyez quelle haine furieuse portent les papistes aux partisans de l'Évangile ; ils ont mis leur confiance dans l'Empereur, et souvent ils ont été confondus. » Un certain comte fit allumer un grand feu de joie durant la nuit lorsqu'il apprit l'arrivée de l'Empereur en Allemagne, et un prêtre, près d'Eisenach , dit qu'il consentait à perdre toutes ses vaches dans le courant de l'année, si, à la Saint-Michel, Martin Luther et tousses adhérents n'étaient pendus. Ils pensaient qu'il suffisait que l'Empereur marchât contre les luthériens, et ils nourrissaient d'horribles projets ; mais ils ont été bien déçus dans leur attente. 

 

L'empereur des Turcs fait régner à sa cour une grande majesté ; il faut traverser trois vestibules pour arriver jusqu'à lui : dans le premier, il y a douze lions enchaînés, dans le second, des panthères. Le Turc a sous sa domination des pays très-peuplés et très-riches, et depuis dix ans le nombre de ses sujets s'est beaucoup accru. Il a peu à peu et successivement soumis les Sarrasins, qui ont été les maîtres de la Syrie, de l'Asie, de la Terre-Sainte, de l'Assyrie, de la Grèce et d'une portion de l'Espagne ; Selim les a renversés et presque anéantis. C'est ainsi que Dieu joue avec les royaumes , selon la menace d'Isaïe. Les Vénitiens n'ont fait nulle résistance, ils sont efféminés et ne sont pas guerriers. Depuis cent ans, le Turc a beaucoup agrandi son empire; mais c'est encore peu de chose en comparaison des progrès que fit durant cinquante ans l'empire romain : quoique, dans cet intervalle, il eût eu à soutenir contre Annibal une guerre terrible, qui dura vingt-trois ans, il s'était tellement accru, que Scipion disait qu'il ne fallait plus demander dans les prières publiques un accroissement de domination. C'était comme s'il avait dit : Ne pensez plus à étendre votre domination , mais veillez à conserver celle déjà bien ample que vous possédez.

 

Le 10 novembre 1536, on parla des mensonges et de l'impudence des Turcs, qui prétendaient, en dépit de l'Écriture sainte, être le peuple de Dieu, descendu d'Ismaël. Ils disaient qu'Ismaël était le véritable fils de la promesse, ayant été substitué à Isaac, qui s'était enfui lorsque son père tenait le couteau levé sur lui pour le sacrifier sur le mont Oreb, suivant l'ordre de Dieu. Les Turcs se font gloire d'être très-religieux, et traitent toutes les autres nations d'idolâtres. Ils calomnient les chrétiens en les accusant d'adorer trois Dieux. Ils jurent par un Dieu unique, créateur du ciel et de la terre, par ses anges, par les quatre évangélistes et par les quatre-vingts prophètes venus du ciel, et dont Mahomet a été le plus grand. Ils rejettent toutes les images et ne rendent hommage qu'à Dieu. Ils rendent à Jésus-Christ le témoignage le plus honorable, disant qu'il a été un prophète de la plus éminente sainteté, né de la vierge Marie et l'envoyé de Dieu; mais que Mahomet lui a succédé, et que, dans le ciel, Mahomet est assis à la droite de Dieu et Jésus-Christ à sa gauche. Les Turcs ont retenu beaucoup de choses de la loi de Moïse; mais, enflés de l'insolence de la victoire, ils ont adopté un nouveau culte ; car la gloire des succès guerriers est, selon la chair, la plus grande de toutes, et il leur a été donné, ainsi que l'a annoncé Daniel, de faire la guerre aux hommes pieux et de les vaincre.

 

L'électeur de Saxe écrivit au docteur Luther que les Turcs avaient remporté une grande victoire. Cazianus, Ungnad, Schlickius avaient été gagnés par les Turcs, et l'on avait placardé dans toutes les églises de Vienne l'arrêt qui les condamnait à être attaches à une potence. Ils avaient conduit l'armée allemande jusqu'au camp des Turcs, et un chrétien, échappé des mains des infidèles, les ayant prévenus de se tenir sur leurs gardes, ils avaient rejeté son avis avec mépris. Ayant ensuite vu l'ennemi s'approcher, ils avaient pris la fuite avec la cavalerie abandonnant les gens de pied, qui avaient été misérablement égorgés et taillés en pièces. Les Turcs avaient fait mine de battre en retraite , ce qui avait engagé des cavaliers chrétiens, au nombre de onze cents, à revenir à la charge, mais cernés et écrasés par l'ennemi, ils avaient tous péri jusqu'au dernier. Cazianus avait reçu des Turcs, par l'entremise d'un juif, dix-huit mille ducats, et il avait même fait la promesse de leur livrer le roi. — Le docteur Luther ayant entendu ces nouvelles, cita le vers : Auri sacra fames, quid non mortalia pectora cogis ? 

 

                                                       

 

11/11/2014

Chine :

 
 
 
 

 12 ans de prison pour un pasteur d’une Église protestante officielle

 

                                                  

 

À considérer la manière dont les communistes chinois traitent les chrétiens “ralliés” à ses structures “patriotiques”, ont comprend que les chrétiens “clandestins” se refusent d’y adhérer. Et on les comprend toujours mieux…

 

Zhang Shaojie, 48 ans, pasteur d’une Église protestante reconnue par l’État, a été condamné à 12 ans de prison le vendredi 7 novembre. L’information, transmise par son avocat, vient d’être relayée par China Aid Association, qui dénonce une « affaire montée de toutes pièces » par les autorités locales. Le Tribunal populaire du district de Nanle, dans la province du Henan, a condamné le pasteur Zhang Shaojie à 12 ans de prison pour « fraude et rassemblements troublant l’ordre public », a annoncé ce matin son avocat principal, Me Yang Xingquan. Une accusation, explique ce dernier, qui est souvent évoquée lorsque les autorités désirent réduire des dissidents au silence sans pour autant avoir à justifier de faits établis. « Ce sont de fausses accusations, forgées de toutes pièces par les autorités », a confirmé Bob Fu, directeur de China Aid Association, sur son compte Twitter le 7 novembre. L’ONG de défense des droits de l’homme en Chine, basée aux États-Unis, suit l’affaire des chrétiens de Nanle depuis l’arrestation de leur pasteur et de 23 fidèles en novembre dernier. « Lors de son arrestation, le Révérend Zhang avait été interpellé sans aucun document légal, ni mandat, ni présentation de chefs d’accusations, rappelle encore le directeur de l’association, qui a demandé à la communauté internationale de réagir. La sévérité de la sentence est particulièrement inquiétante et ne fait que démontrer que le gouvernement chinois est prêt à couvrir la persécution religieuse actuelle en inventant de fausses charges criminelles. » Une analyse à laquelle souscrivent les avocats qui se sont chargés de l’affaire et qui dénoncent « un coup monté » des autorités dans le cadre de la répression antichrétienne qui sévit actuellement dans plusieurs régions de la Chine, en particulier dans le Henan où le nombre de chrétiens ne fait qu’augmenter. « Le Parti communiste perçoit cette croissance des Églises comme une menace », explique encore Zhang Xuezhong, l’un des défenseurs du pasteur Zhang. Tout au long de la procédure, les avocats n’ont cessé de dénoncer les violations des droits de l’homme qui entravaient le cours de la justice. Après l’arrestation arbitraire des 24 chrétiens, aucun des avocats n’avait pu rencontrer les accusés dont les autorités n’avaient pas voulu communiquer le lieu de détention. Les avocats avaient même été « passés à tabac »pour avoir réclamé le droit de défendre leurs clients. Mais le fait particulièrement nouveau, souligné par China Aid comme par les avocats en charge de l’affaire, est que les fidèles de Nanle et leur pasteur sont loin de faire partie des « Églises domestiques » ou communautés chrétiennes non enregistrées auprès de l’État, et donc, par le fait même, soumises au harcèlement des autorités. L’annonce de la condamnation à 12 ans de prison du pasteur Zhang intervient alors que se poursuit une campagne de démolition des églises chrétiennes. Des dizaines de croix ont été arrachées des églises et de nombreux lieux de culte ont été complètement détruits. Parallèlement, l’État continue de saisir des terrains sur lesquels sont bâtis des lieux de culte, parfois depuis de longues années, sous le prétexte que les autorisations ne sont pas conformes. L’affaire du pasteur Zhang a elle-même débuté sur un litige d’ordre foncier. Le pasteur avait, semble-t-il, apporté son aide à des habitants de Nanle en conflit avec les autorités locales auxquelles ils reprochaient d’avoir accaparé illégalement leurs terrains. Ne pouvant obtenir justice, ces habitants avaient voulu exercer leur « droit de pétition », permettant aux citoyens chinois de se plaindre des autorités locales auprès du pouvoir central (…) Avec la condamnation du pasteur Zhang, le message du gouvernement est désormais que toutes les Églises, y compris celles affiliées au “Mouvement des Trois autonomies”, sont susceptibles d’être l’objet des mêmes menaces de harcèlement, d’arrestations arbitraires, d’emprisonnement et de confiscation de biens que les Eglises non reconnues par l’État. Un avertissement qui vient contredire très nettement les arguments de la campagne actuellement menée par Pékin visant à inciter les Églises non officielles récalcitrantes à intégrer les structures officielles, afin notamment d’échapper au harcèlement et à la répression qui touchent les Églises domestiques.

 

Source : Églises d’Asie

 

 

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07/11/2014

Entretien avec Aude Mirkovic:

 

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Arrêt « GPA » : « C’est la porte ouverte à tous les trafics d’enfants »

 

 

   

Que vous inspire l’annonce de la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) sur le dossier de la gestation pour autrui (GPA) ?

 

 

La France est condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme parce qu’elle refuse de transcrire sur les registres français d’état civil les actes de naissance étrangers des enfants nés de GPA aux Etats-Unis, en Inde ou ailleurs. Autrement dit, la Cour européenne nous ordonne de fermer les yeux sur le recours à la GPA, au nom du soi-disant intérêt des enfants concernés, ce qui est un comble : cela signifie en effet que, dès lors qu’un enfant est élevé par des Français qui l’aiment et l’éduquent, la situation constituée à l’étranger doit être reconnue en France, quand bien même elle a été constituée au mépris des droits élémentaires de l’enfant ! Plaisants droits de l’homme que ceux qui servent à valider à processus de commande, fabrication, facturation et livraison d’un enfant. C’est la porte ouverte à tous les trafics d’enfants dans le cadre notamment de l’adoption internationale : le marché des enfants a de beaux jours devant lui si les personnes peu scrupuleuses savent que, une fois l’enfant élevé et choyé en France par ses parents adoptifs, son intérêt servira de prétexte pour passer outre, le cas échéant, toutes les violations de ses droits et de ceux de ses géniteurs.

 

 

Cela ne nous achemine-t-il pas tout droit vers la légalisation de la GPA en France, au nom d’une GPA éthique qui serait un moindre mal par rapport au recours à ces GPA à l’étranger, que de fait, on autorise par cette décision ?

 

 

Tout droit, non. Cette condamnation ne nous oblige pas à légaliser la GPA, mais seulement nous interdit de sanctionner le recours à la GPA en refusant de transcrire les actes de naissance établis en exécution du contrat de GPA. Il reste encore une marge de manœuvre pour une décision politique. Mais encore faudrait-il qu’existe une volonté politique en la matière. Car, en dépit des déclarations mélodramatiques de François Hollande sur le fait qu’il n’y aura pas de GPA sous son quinquennat, le gouvernement ne prend aucune mesure pour lutter contre la GPA. En témoigne, par exemple, le fait que les sociétés étrangères démarchent en France en toute impunité des clients potentiels en vue de leur vendre des GPA. Il est hélas tout à fait probable que, rapidement, les biens pensants de l’hypocrisie ambiante vont invoquer la nécessité de soustraire la GPA aux règles du marché américain ou indien, qui sont ouvertement celles du profit, pour organiser en France une GPA dite éthique. Mais la GPA ne peut pas être éthique, elle est intrinsèquement contraire à l’éthique car, gratuite ou rémunérée, encadrée ou non, elle reste l’utilisation d’une femme comme machine à fabriquer un enfant et la fabrication/livraison d’un enfant traité comme une marchandise. Il est aussi illusoire de parler de GPA éthique que d’esclavage éthique. Encadré, surveillé, l’esclavage reste inadmissible. Même chose pour la GPA.

 

 

Voyez-vous d’autres conséquences juridiques possibles ?

 

 

En théorie, il n’y a pas d’autre conséquence juridique directe que l’obligation pour la France de transcrire les actes de naissance étrangers des enfants issus de GPA. Mais le message adressé par la Cour européenne est inquiétant : l’intérêt de l’enfant peut désormais servir de prétexte à justifier n’importe quelle maltraitance qui lui a été infligée. En revanche, le côté positif de cette condamnation est qu’elle pourrait être l’occasion pour la France de se doter enfin de moyens préventifs de lutter contre la GPA. L’idée de sanctionner pénalement le recours à la GPA, y compris à l’étranger, a déjà été évoquée par plusieurs députés. Il vaut beaucoup mieux en effet dissuader les Français de recourir à la GPA, et protéger ainsi les enfants de faire l’objet de ces contrats, plutôt que se contenter de désapprouver après coup, une fois que « le mal est fait ». Le gouvernement ne bouge pas, mais il doit bien rester au Parlement, y compris dans la majorité actuelle, des députés et sénateurs soucieux de protéger femmes et enfants contre ce fléau de la GPA. Aux électeurs de les encourager en ce sens, y compris dans la rue !

 

 

 

 

 

                                                            

 

 

 

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