Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/08/2014

La philosophie est-elle destinée à tous ? Entretien avec Jean de Rouen

 

Jean de Rouen est l’auteur d’Apprendre à penser à l’école du réel, initiation à la philosophie

Nous reproduisons ci-dessous l’entretien qu’il a donné au site NDF :

 

 

Jean de Rouen, pensez-vous, en écrivant une initiation à la philosophie, que la philosophie soit destinée à tous ?

 

 

La philosophie est un exercice naturel à l’intelligence humaine. « Tous les hommes désirent naturellement savoir », observe Aristote en exergue de sa Métaphysique. N’est-ce pas ce dont témoigne le questionnement intarrissable de l’enfant ? L’homme est en effet un « animal raisonnable » : il est donc fondamentalement en quête de sens. Or, c’est précisément la philosophie qui portera à son aboutissement la réflexion qui se trouve en tout homme. D’ailleurs, notre manière de vivre, à elle seule, induit une philosophie : c’est dire à quel point il est difficile d’y échapper.

 

 

Si la philosophie est naturelle à l’intelligence humaine, pourquoi a-t-on souvent l’impression qu’elle est réservée à une élite ?

 

 

Pour chaque réalité naturelle, la philosophie recherche l’explication la plus ultime. En ce sens, la philosophie est la plus élevée des sciences. Elle aborde des vérités universelles, non sensibles, qui ne nous sont pas familières parce qu’elles sont les plus éloignées de notre expérience. Aristote nous avise, dans la Métaphysique, que notre esprit se tient, devant les objets les plus élevés de la philosophie, aveuglés comme les yeux d’une chouette devant le soleil.

 

Cela explique le découragement que peut ressentir l’intelligence devant une science aussi exigente. Un découragement souvent accru car l’on entend trop souvent affirmer, au regard des contradictions qui subsistent dans le domaine des idées, que l’intelligence n’est finalement pas faite pour atteindre des vérités certaines et définitives. Mais affirmer qu’il n’y a pas de vérité, n’est-ce pas déjà affirmer une vérité ?

 

 

Ne faut-il pas adopter une certaine attitude intellectuelle pour entrer en philosophie ?

 

 

La relation que l’intelligence entretient avec le monde extérieur est le creuset d’où jaillit son questionnement. Lorsque l’intelligence affronte le réel, les interrogations qu’elle formule supposent et révèlent son étonnement face à des réalités qui semblent d’abord lui échapper. Ces réalités sont de tous ordres : anthropolgique, éthique, politique, métaphysique, artistique. Il reste que les choses ne répondent qu’aux questions qu’on leur pose : si ces réalités n’éveillent pas d’abord notre curiosité et ne provoquent pas notre questionnement, nous ne progresserons jamais dans leur connaissance. Il faut donc apprendre à s’émerveiller face au réel ! Cette admiration que nous portons sur les choses maintient l’intelligence en éveil. Ensuite, la philosophie s’emploiera à apporter à nos interrogations la plus haute explication susceptible d’étancher notre soif de connaître.

 

 

N’est-ce pas orgueilleux de se prétendre philosophe ?

 

 

Au contraire ! Etymlogiquement, la philosophie signifie l’amour de la sagesse : or, on est toujours privé de ce à quoi l’on aspire. C’est Pythagore qui sera le premier à utiliser le terme de philosophie : alors que ses contemporains le qualifiaient de sage, il récusa lui-même cette appellation, se présentant plus modestement comme un ami de la sagesse.

Socrate lui-même, lorsqu’il affirme « Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien », est parfaitement philosophe ! Car il affirme par là qu’il est à la recherche de la vérité : il ne prétend pas la posséder. En ce sens, il est davantage philosophe, c’est-à-dire amoureux de la vérité, que sophiste, c’est-à-dire possesseur du savoir.

 

 

En même temps, pas davantage le savant qui sait déjà ne recherche le savoir, pas davantage l’ignorant qui ignore ce dont il est privé ne le recherche… Le philosophe est donc tout à la fois savant et ignorant : car il ignore et il sait qu’il ignore. Cette prise de conscience est le point de départ de toute recherche philosophique loyale et désintéressée.

 

 

Vous consacrez également, dans votre ouvrage, une partie à la logique et à la méthodologie ? Sont-elles réservées aux étudiants ?

 

 

Non. Pour entamer une démarche philosophique honnête, l’intelligence doit d’abord adopter certaines dispositions dont se font notamment l’écho les exigences méthodologiques auxquelles un étudiant doit faire face.

 

Ainsi, pour obtenir les bonnes réponses, il faut d’abord poser les bonnes questions : c’est tout l’art de la problématisation. Celle-ci traduit l’étonnement du philosophe face à un aspect du réel mis en lumière dans le sujet : une bonne problématique suscite une curiosité pour le sujet et rend intellectuellement disponible l’interlocuteur ou le lecteur. Poser un problème, c’est finalement provoquer l’intelligence afin de lui arracher une délibération : lorsqu’elle se heurte à une difficulté et qu’elle s’emploie à la surmonter, elle est alors excitée à développer un discours qui fait progresser la connaissance.

 

Une autre exigence dans l’art de penser consiste à conceptualiser, c’est-à-dire définir ce dont on parle avant d’en parler ! Il n’est pas rare, dans une discussion, d’employer les même mots sans leur faire recouvrir la même signification : on ne parle plus alors de la même chose. Dans l’Antiquité grecque, les sophistes tiraient profit des mots mal définis, les vidaient de leur signification intellectuelle, et pouvaient alors affirmer tout et le contraire de tout… Socrate, en réhabilitant le sens de la définition, réhabilitera le sens de la vérité : face aux sophistes, il apparaîtra comme le médecin des intelligences malades et rongées par le scepticisme. La philosophie est sauvée.

 

 

 
 

09:25 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)

22/08/2014

États-Unis :

 
 
 

 Un pasteur insulté par un professeur sur un campus

 

 

Postée le 23 avril sur YouTube, une courte vidéo tournée sur le campus de la University of Connecticut (Storrs, Connecticut) montre James Boster, professeur d’anthropologie et dévôt de la doxa évolutionniste, s’en prendre à un pasteur évangélique venu précisément pour expliquer que le dogme darwinien de l’évolution est un mensonge. On voit le professeur éructer sous le nez des évangéliques et les insulter : « Conneries ! Conneries ! Il dit que l’évolution est un mensonge ! Vous n’êtes qu’ignorance et mensonges ! Vous devriez avoir honte de qualifier de mensonge ce que vous n’avez jamais même lu  ![L’Origine des espèces de Charles Darwin] ». Puis ont voit le professeur rameuter des étudiants et les inviter à crier : « Loué soit Darwin ! ». Les jeunes s’exécutent – les examens arrivent… – et le professeur ponctue par un sonore « Amen ! ». L’université a très peu apprécié la sortie du professeur. Elle a diffusé un communiqué à cheval : « Tout le monde a droit à la liberté d’expression sur nos campus. En même temps nous attendons de notre corps professoral qu’il agisse de manière à promouvoir des controverses courtoises et s’exprime respectueusement. L’usage d’un langage insultant et d’attitudes conflictuelles, comme celles que nous constatons [sur la vidéo] ne sont pas compatibles avec les valeurs de l’Université du Connecticut ». Ce professeur s’est comporté comme un animal. Après tout, puisqu’il croit descendre du singe…

 

 

- See more at: http://www.christianophobie.fr/breves/etats-unis-un-pasteur-insulte-par-un-professeur-sur-un-campus#sthash.RhmvJOiA.dpuf

 

09:38 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

19/08/2014

Ouzbékistan :

 

 

 

Le “crime” de Grigory Kasparov et de sa femme Yelena Kasparova, responsables de la Full Gospel Pentecostal Church pourtant dument enregistrée et autorisée par les autorités ouzbèkes, est d’avoir « stocké illégalement » dans leur appartement privé de la littérature chrétienne… Ils ont été respectivement condamnés, le 25 juin et le 11 juillet, à 1 500 € d’amendes pénale en vertu de l’article 184-2 du Code administratif réprimant « La production, le stockage et l’importation non légaux en Ouzbékistan de matériel religieux par des personnes physiques dans l’intention de le distribuer ou pour l’avoir distribué ». Les ouvrage semblent d’ailleurs avoir été détruits par les pandores avant même que le jugement soit rendu par un tribunal siégeant à Tachkent, capitale de ce pays “phare” dans le mépris des droits des gens et la persécution religieuse contre les chrétiens, où 90 % de la population est constituée de musulmans.

 

 

Source : Forum 18 News Service

 

18/08/2014

Ordination du Pasteur Blanchard 22/11/1992 ( Le Luthérien de Janvier 1993)

Le Luthérien Janvier 1993.jpg

 

"C'est un

 

rempart que

 

notre

 

Dieu."

 

Martin

 

Luther

 

11:42 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)

15/08/2014

Génocide arménien :

 
 
 
 

“condoléances” d’Erdogan ? Vraiment ?

 

 

 

Bernard Antony, président de Chrétienté-Solidarité, vient de diffuser un communiqué qui relativise la sincérité et la portée des « condoléances » du Premier Ministre Turc Recep Erdogan aux survivants des victimes chrétiennes des génocides organisés par la Turquie…

 

 

À lire ses condoléances aux petits-enfants des Arméniens tués en 1915, on vérifie que le premier ministre turc est un artiste de la “taqqiya” cet art du double langage, qui est aussi celui de la semi-vérité pour préserver l’essentiel du mensonge. En écrivant que « les dernières années de l’empire ottoman ont été difficiles et ont engendré de nombreuses souffrances chez les Turcs, les Kurdes, les Arabes, les Arméniens et des millions d’autres citoyens, quelles que soient leurs religions ou origines ethniques », M. Erdogan profère en effet un énorme mensonge tout en disant un aspect de la vérité.

 

Passons sur le fait que, l’empire ottoman s’étant effondré, il n’y avait pas en 1915 des « millions d’autres citoyens » en Turquie que les sujets turcs, kurdes, arabes ou arméniens ! La part de vérité c’est en effet que dans le contexte de la guerre mondiale et des guerres locales, aucun des peuples de l’empire ottoman ne fut entièrement épargné. Mais oser déclarer comme il le fait que l’on ne saurait procéder à une « hiérarchisation des souffrances » c’est évidemment procéder là à une tentative de subtilité mensongère qui ne peut pourtant dissimuler la réalité de son négationnisme.

 

La vérité c’est que le génocide mûrement décidé et mis en œuvre par les dirigeants Jeunes Turcs à partir du 24 avril 1915 a entraîné l’élimination quasi totale de la population chrétienne turque principalement arménienne déjà décimée par les massacres de 1895 à 1897 et de 1909. Les deux tiers ont été exterminés, soit environ un million et demi, périssant dans des massacres marqués par une monstrueuse continuité dans les pires abominations sadiques dont la bête humaine est diaboliquement capable. Un tiers a pu fuir, notamment en Syrie et au Liban. Il faut tout le cynisme négationniste de M. Erdogan pour nier l’évidence de ce que, constituant encore plus du quart de la population de la Turquie en 1914, les communautés arméniennes, assyro-chaldéennes et autres n’étaient plus en 1916 que moins d’un pour cent. Mais il est vrai aussi que le chef islamiste de la Turquie peut croire, non sans raison, pouvoir tabler sur l’ignorance des occidentaux ou leur fascination masochiste pour toujours plus d’introduction turque dans l’Union Européenne. Et c’est ainsi qu’il utilise les plus grosses ficelles de sa “taqqiya”.

 

Notons tout de même un progrès, enfin, dans la reconnaissance du génocide arménien mais … par une partie au moins de l’intelligentsia juive. En effet, un appel à  sa commémoration en Turquie a été signé par plusieurs personnalités à la suite de l’inusable pétitionnaire Bernard-Henri Lévy que, pour une fois, nous approuvons. Le temps n’est heureusement plus celui où, au Parlement Européen, Simone Veil osait rageusement me lancer que le terme de « génocide » que j’avais utilisé pour l’hécatombe des Arméniens et autres chrétiens devait être spécifiquement réservé à celui du peuple juif. Je lui rétorquais que pour ma part je ne faisais pas de discrimination mémorielle entre les exterminations des Vendéens, des Arméniens, des Juifs, des Cambodgiens… Il faut redire sur ce point la reconnaissance que l’on doit à l’historienne juive Bat Ye’Or et à Me William Goldnadel. Ce dernier a eu le mérite et le talent de décrire dans sa préface au livre de Reynald Secher, « Vendée : du génocide au mémoricide », l’enchaînement totalitaire et génocidaire commençant avec les ordres de la Convention en 1793, passant par les directives exterminatrices des Jeunes-Turcs et continuant avec les plus grands assassins de l’histoire : Lénine, Hitler, Staline, Mao, Pol Pot, et leurs émules de la Corée du Nord à l’Afrique

.

Source : Chrétienté-Solidarité

- See more at: http://www.christianophobie.fr/non-classe/genocide-armenien-condoleances-derdogan-vraiment#sthash.RsTEPwwm.dpuf