Dounia Bouzar et sa conception de la laïcité... |
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Sous le nom de Béhémoth, le Livre de Job (40, 15-18) contient la description d’un monstre laissant penser à un dinosaure observé par le patriarche Job : « Vois Béhémoth, que j’ai créé comme toi : il se nourrit d’herbe, comme le bœuf. Vois donc, sa force est dans ses reins, et sa vigueur dans les muscles de ses flancs. Il dresse sa queue comme un cèdre ; les nerfs de ses cuisses forment un solide faisceau. Ses os sont des tubes d’airain, ses côtes sont des barres de fer. » Cette queue aussi robuste qu’un cèdre ne peut être celle d’un hippopotame.
Des dragons apparaissent sur certaines œuvres d’art, telles que des mosaïques romaines, ou bien un sceau minoen datant de 1 600 ans av. J.-C. Le folklore sioux fait état d’un oiseau géant abattu par la foudre. Des dessins découverts dans les grottes du Grand Canyon, situé dans le Nord-Ouest de l’Arizona, ainsi que les drakkars des Vikings, reproduisent ces drôles d’animaux. Toutes les cultures anciennes les mentionnent. S’agit-il de simples légendes ? Les dinosaures ont-ils disparu il y a 70 millions d’années ?
Dans After the flood (Après le Déluge), publié en 1995,l’historien Bill Cooper consacre deux chapitres répertoriant quatre-vingt-un lieux de Grande-Bretagne où l’homme et les dinosaures se seraient « côtoyés ». Il relate entre autres le cas d’un énorme reptile aperçu dans le Suffolk, en 1405 :
« À côté de la ville de Bures, à Sudbury, un dragon provoqua une grande panique parmi les villageois. C’était une énorme bête ayant une crête sur le dessus de la tête, des dents pointues et une puissante queue. »Un autre paragraphe mentionne un témoignage concernant des empreintes de reptiles volants trouvées au Pays de Galles, à la fin du XIXe siècle, dans les bois du château de Penlin. Ces récits rappellent étrangement ceux de l’aigle de Haast, fort connu, qui s’est éteint au XVe siècle en Nouvelle-Zélande.
Publié en 1563, Historia Animalium, le livre d’histoires naturelles le plus lu à la Renaissance,enseigne que des créatures préhistoriques sont encore vivantes mais extrêmement rares. Toujours au XVIe siècle, le naturaliste Ulysses Aldrovandus évoque l’histoire d’un berger appelé Battista, qui aurait tué, en 1572, près de Bologne, un grand lézard ressemblant à un Tanystropheus.
Un plésiosaure dans les filets d’un bateau de pêche
En 1977, au Japon, un bateau de pêche prend dans ses filets l’énorme carcasse d’un plésiosaure semblable aux descriptions de Nessie pour le Loch Ness. Dans les années 1980, assisté par une équipe de géologues, le Dr Clifford Wilson témoigne avoir trouvé au Mexique et au Texas, à Glen Rose, des empreintes de dinosaures et d’hommes datant d’une époque « récente »sur des plaques de craie.
Pour cette raison, à la lecture de Livre de Job, il est logique de soutenir la plausibilité du monstre du Loch Ness. Son existence trouve moult arguments, surtout depuis que des apparitions semblables auraient été constatées dans les lacs d’Italie du Nord, au lac Champlain, situé entre le Québec et les États-Unis, au lac Titicaca ou encore en Norvège.
La revue créationniste flamande Leviathan étudie ce dernier cas : « Une équipe de scientifiques, qui étaient sur les traces du Loch Ness, ont récemment accosté sur les rives du Fjord de Roemsjoen. Des témoins affirment y avoir aperçu un monstre semblable à celui du Loch Ness. Ces récits, courants dans ce coin de Norvège, remontent pour les premiers au XVIIIe siècle. La nouvelle a même été diffusée par la BBC et The Sunday Heralddu 12 juillet 2002. Des témoignages semblables avaient conduit plusieurs expéditions scientifiques au Congo, dans la forêt équatoriale de Mokele Mbembe1. »
Concernant Nessie, B. Cooper développe que l’Écosse compte plusieurs lochs où d’autres monstres auraient été aperçus, à l’instar du Loch Morar où, depuis la Seconde Guerre mondiale, plus de quarante témoignages ont été enregistrés.
En 1948, neuf passagers d’un bateau prétendent avoir vu une créature ressemblant à un serpent d’environ six mètres, à l’endroit de sa prétendue première apparition, en 18872. La rencontre la plus célèbre est celle réalisée en 1969 par deux pêcheurs. Duncan McDonnel et William Simpson, qui se trouvaient à bord d’une vedette, affirment avoir heurté le dos d’une créature, appelée Morag. Simpson ouvrit le feu, mais l’animal parvint à s’enfoncer lentement dans les eaux sombres du Loch. Ils décrivent un animal mesurant entre sept et neuf mètres, ayant la peau dure, trois bosses de quarante-six centimètres dépassant de la surface du Loch et une tête de la même taille. Cette description ressemble bien à celle d’un plésiosaure.
La science au péril du Loch Ness
Les défenseurs du Loch Ness affirment que certaines photographies ont déjà été reconnues comme exactes par le corps scientifique, avant d’être déclarées fausses. Publiés dans le plus grand hebdomadaire allemand, le Der Spiegel,du 30 juillet 1979, les clichés de Frank Searle sont à présent controversés.
Cependant, et malgré l’intérêt que peut susciter la théorie de l’existence d’un plésiosaure habitant les eaux du Loch Ness,des scientifiques ont perdu leur profession. Dans les années 1950, Gordon Atwater démissionne du Hayden Planetarium et le zoologiste Denys Tucker est contraint de quitter le British Museum. Autant d’intransigeance est bien contestable de la part du musée de l’histoire et de la culture humaine qui, de 1912 à 1949, avait conservé dans ses vitrines le crâne de l’homme de Piltdown, refusant toute expertise. Il s’avéra que cette pièce était le vulgaire montage d’une mâchoire d’orang-outang dans laquelle avaient été fixées des dents limées et teintées pour faire accroire à une mâchoire d’homme préhistorique. Le tout fut ensuite adapté sur un crâne d’homme. Les empreintes digitales des faussaires furent même trouvées sur des ajouts de plâtre disposés à l’intérieur du crâne.
En 1991, dans The Enigma of Loch Ness (L’énigme du Loch Ness), le Pr Henry Hermann Bauer, professeur émérite de Chimie et de Sciences à l’Institut polytechnique et Université d’État de Virginie, note l’importance et le sérieux du monstre du Loch Ness : il considère l’existence du plésiosaure comme une réalité, appuyant à cet effet l’authenticité du film tourné le 23 avril 1960 par Tim Dinsdale, ingénieur aéronautique dans la Royal Air Force.
Le 3 août 2012, George Edwards, qui a chassé le monstre aquatique pendant vingt-six ans, à raison de soixante heures par semaine, aurait filmé le monstre du Loch, le 2 novembre 2011, à neuf heures. Selon ses propos, les images recueillies seraient « les plus claires jamais prises ». Ces recherches requirent le sérieux d’une équipe de l’armée américaine qui analyse les clichés. Aucun démenti n’infirma les propos de George Edwards. Le skipper certifia qu’il ne s’agissait pas d’un esturgeon, mais d’un Léviathan, le plésiosaure mentionné dans la Bible : Livre de Job (40, 15 et 41, 2), Psaumes (74, 14 et 104, 26) et Isaïe (27, 1). Dans les pages du célèbre journal américain The Huffington Post, il argumente que « la première apparition du monstre remonte à 565 ap. J.-C. Des milliers de témoins rapportent l’avoir vu, et ils ne peuvent tout de même pas tous mentir3. » Selon la légende, saint Columba, moine irlandais et évangélisateur de l’Écosse, sauva l’un de ses disciples d’une mort certaine. Il avait tenté de traverser le lac à la nage pour ramener une barque échouée : un épouvantable monstre fit brusquement surface et se précipita sur lui. Saint Colomba fit un signe de croix et invoqua la puissance de Dieu, en criant au monstre d’épargner le malheureux, ce que fit an Niseag (nom celte de Nessie).
Robert Rines, un savant hors-norme
Cependant, le chantre du monstre, celui qui représente le mieux sa traque, est l’Américain Robert Harvey Rines, décédé le 1er novembre 2009, à l’âge de 87 ans. Il avait pris sa retraite en mai 2008, après quarante-cinq années de service à l’Institut de technologie du Massachusetts, université américaine spécialisée dans les domaines de la science et de la technologie. Il possédait un doctorat de Physique et de Droit. Ces recherches le rendirent surtout célèbre en Grande-Bretagne en tant que passionné de cryptozoologie. Pour ce faire, il adapta ses inventions, qui avaient été exploitées au plus haut niveau dans l’armée américaine.
Robert Rines avait mis au point un prototype technologique qui avait permis de perfectionner des appareils à ultrasons servant, en premier lieu, à la visualisation interne des organes. En 1985, des chercheurs utilisèrent des vaisseaux sous-marins munis d’un sonar inventé par Robert Rines pour localiser l’épave du Titanic, qui avait sombré dans les eaux de l’Atlantique nord, en 1912. Son savoir-faire exceptionnel et inégalé fut également exploité en 1989 pour retrouver l’épave du cuirassé allemand Bismarck, le bâtiment le plus puissant du régime national-socialiste, qui sombra en 1941.
Les compétences de ce savant hors du commun furent donc mises à contribution tant dans le domaine médical qu’aéronautique.
R. Rines qui surpassait grand nombre de scientifiques dans leur propre domaine, affirmait que, grâce à ses inventions technologiques, il put prouver « l’existence d’une bête gigantesque, probablement un plésiosaure, reptile aquatique soi-disant éteint depuis 70 millions d’années ». En 2000, R. Rines admettait : « C’est une idée ridicule ! Si je ne faisais pas confiance aux personnes avec lesquelles j’ai conversé et à nos propres preuves scientifiques, je dirais que je suis fou. Je ne suis pas capable de le prouver, mais je sais qu’il y a un monstre dans le Loch Ness, parce que je l’ai vu. »
Il avait acquis cette certitude le 23 juin 1972. Alors qu’il prenait le thé sur les bords du Loch Ness, à proximité d’Inverness, avec sa femme Carol et deux amis, le monstre fit surface. Découvrant alors une étrange forme, il se saisit d’un télescope et le pointa vers « une grande bosse sombre recouverte d’une peau épaisse comme celle du dos d’un éléphant. » Cette rencontre enflamma son intérêt pour le Loch Ness : son enthousiasme devint une passion et l’Écosse une seconde patrie.
Cette même année, ses appareils photographiques prirent une nouvelle fois un plésiosaure ou, du moins, une grande nageoire. Il estimait la taille de l’animal à 13,5 mètres de long, avec un cou de 1,20 à 1,50 mètre.
Une autre photographie, de juin 1974, avait capturé un animal avec un long cou, une petite tête et un grand corps : autant de caractéristiques ressemblant encore à celles des plésiosaures. Les images furent même diffusées dans la célèbre revue scientifique Nature de décembre 1975. Des experts, à l’instar du célèbre naturaliste de la télévision britannique Sir Peter Scott, soutinrent que les photographies indiquaient l’existence d’une masse animée. Sir Peter Scott était aussi convaincu par le récit de R. Rines. Il octroya au monstre le nom latin de Nessiteras rhombopteryx.
Parallèlement à ses investigations sur le monstre, R. Rines continua de travailler pour l’armée américaine. Le radar, mis au point à l’époque où il était officier et affecté dans un laboratoire de radiations, fut perfectionné pour guider les missiles patriotes pendant la guerre du Golfe, en 1991.
En 1997, R. Rines et des scientifiques, y compris son fils de 24 ans prénommé Justice, retournèrent au Loch Ness avec une équipe de télévision américaine. Grâce à leurs sonars ultra-performants, ils réalisèrent deux contacts avec des objets animés de la taille d’une petite baleine. Quatre ans plus tard, R. Rines filma la vidéo d’un sillage de 12 mètres de long à la surface de l’eau.
En tant que compositeur, ce scientifique écrivit de la musique pour les spectacles de Broadway et d’off-Broadway, notamment Blast and Bravos, comédie musicale portant sur la vie de H. L. Mencken. Par ailleurs, il composa des morceaux pour O’Casey’s Drums Under the Windows, O’Neill’s Long Voyage Home et Strindberg’s Creditors. Il partagea un Emmy Award avec le dramaturge Paul Shyre, en 1987, pour la télévision et, par la suite, pour la pièce de Broadway, Hizzoner the Mayor. Quoi de plus normal pour ce musicien talentueux qui, à onze ans, joua du violon avec Albert Einstein dans un camp du Maine ?
Tel était Robert Harvey Rines, né le 20 août 1922, à Boston, fils d’un professeur d’Harvard, scientifique persuadé de l’existence d’un plésiosaure dans les eaux du Loch Ness.
Reconnaître la présence d’un tel monstre réfuterait la disparition des dinosaures il y 70 millions d’années, ainsi que la création de la Terre il y a 4,5 millions d’années. Toute l’histoire de l’humanité contemporaine sur la prétendue préhistoire serait ainsi battue en brèche et donnerait raison aux périodicités de la Bible. Il en va de même de l’île de l’Atlantide qui, malgré le dialogue du Critias écrit par Platon et les révélations des hiéroglyphes, ne sera jamais reconnue, car cette île contredit l’histoire de l’humanité et de civilisations passées maîtrisant une technologie avancée.
Laurent Glauzy
laurent-blancy@neuf.fr
Laurent Glauzy est l’auteur de :
Témoins de Jéhovah, les missionnaires de Satan
Illuminati. « De l’industrie du Rock à Walt Disney : les arcanes du satanisme ».
Karl Lueger, le maire rebelle de la Vienne impériale
Atlas de géopolitique révisée, tome I
Atlas de géopolitique révisée, tome II
Chine, l’empire de la barbarie
Extra-terrestres, les messagers du New-Age
Le mystère de la race des géants
1 <Leviathan, n° 26 de janvier 2003 dans l’article Op zoek naar Nessie in Noorwegen (À la recherche de Nessie en Norvège).
3 The Huffington Post du 3/8/2012, Loch Ness Monster ? Skipper George Edwards has best ever shot of elusive Nessie (Le monstre du Loch Ness? Le skipper George Edwards a le meilleur cliché de l’élusif monstre Nessie).
05:14 Publié dans Spirituel | Lien permanent | Commentaires (0)
Article trouvé sur Breizhjournal :
Nous avons longuement couvert l’affaire ahurissante de démolition de l’église de Gesté, et le drame de ce petit village angevin dont la mairie casse l’église en s’appuyant pour l’essentiel sur des éléments matériels détournés ou contraires à la réalité. La SPPEF – Société de Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France – avait écrit au préfet du Maine et Loire pour s’insurger contre le début des travaux de démolition. Une lettre à l’abîme avait-on cru.
Et puis non, divine surprise. Dans la réponse, le préfet du Maine et Loire François Burdeyron écrit à la SPPEF « il ne s’agit pas d’une démolition d’église. Le clocher, la crypte et le chœur ne seront pas détruits, ce sont les parties les plus emblématiques de ce bâtiment et seront conservés. La nef dont la démolition a été engagée sera reconstruite mais sous un format plus petit ». Curieusement, sur place, la mairie s’en tenait toujours à son projet initial – c’est-à-dire conserver le clocher et la crypte mais raser le chœur – et rien ne semblait confirmer les dires du préfet. Donc, avant même de nous demander comment qu’une nef plus petite pourrait s’accorder à la monumentalité du chœur néogothique, nous nous sommes dévoués et avons demandé à la Préfecture de préciser. Celle-ci nous a courageusement renvoyés à la sous-préfecture de Cholet, chargée d’aplanir le monumental gourage.
Colin Miège, le sous-préfet de Cholet, nous dit en effet « qu’il faut bien reconaître qu’il y a une erreur dans cette lettre : le chœur en réalité sera détruit et la nef aussi. On reconstruit un nouvel édifice en gardant le clocher et la crypte ». Rien de nouveau sous le soleil, mais la façon dont a été écrite la lettre montre avec quelle désinvolture l’Etat – par le biais du Préfet du Maine-et-Loire traite la destruction de l’église catholique Saint-Pierre de Gesté. Le représentant de l’Etat dans le Maine et Loire se permet même d’entuber au passage la plus ancienne association de protection du patrimoine historique en France (la SPPEF a été fondée en 1901 et est agréée d’utilité publique sans discontinuer depuis 1968). Plus étonnant, la direction de cette association, ne s’est même pas rendue compte qu’elle s’est faite flouer et n’a pas pris la peine de vérifier l’étonnante nouvelle; c’est d’autant plus étonnant que la SPPEF suit le dossier depuis 2006. Cette désinvolture étatique et ce désengagement de la SPPEF sont symptomatiques de la déliquescence intérieure de la France, où tout le monde se fiche de tout et personne hormis les démolisseurs n’a plus aucun repère, ni moral ni sacré, ni même fondé sur le travail bien fait.
La nouvelle église doit ressembler à cela (esquisse). Le choeur sera bel et bien rasé.
Il y a une seconde monumentale erreur dans cette lettre, visiblement rédigée à la va-vite, puisque le sous-préfet de Cholet avance que « le préfet n’avait visiblement pas les données du dossier, ou ses papiers ». C’est à croire que tout le monde est en congés ou en RTT à la préfecture du Maine-et-Loire, puisqu’il ne s’est trouvé personne pour sortir le dossier et essayer de fignoler un tant soit peu la lettre – officielle – d’un non moins officiel représentant de l’Etat. Sans sourciller, le préfet écrit « un expert mandaté par le tribunal a précisé que la nef est dangereuse et menace ruine. Cela a (…) eu pour conséquence d’obliger le maire à faire évacuer une habitation contigüe à l’église et à reloger la personne qui y habite ». Cela est bel et bien… faux puisque l’expert a précisé que c’est le chœur néogothique qui menace ruine et l’habitant délogé habitait justement à cinq mètres du chœur, au sud-est de l’église. La nef, rénovée en partie dans les années 1980-1990 est en très bon état, pour ce qu’il en reste. Pour finir sur l’accumulation de mensonges sur l’état de l’église, l’expertise de l’APAVE en 2012 n’a pas conclu à un péril imminent sur l’église et seulement signalé, comme ce fut précisé au tribunal administratif de Nantes le 8 juillet dernier qu’il y avait un contrefort à cercler et deux corniches à réparer sur ledit chœur.
Mais cette fois, le sous-préfet de Cholet s’arc-boute : pour lui « le péril de l’ensemble de l’église n’est pas contesté ». Sauf par deux rapports d’expertise en 2012 et trois autres en 2006-2007. Du coup, il souhaite « que la polémique s’apaise » puisque « au vu de la situation financière de la commune, celle-ci ne pouvait faire autrement que de détruire l’église » et la sous-préfecture lui a « donné des garanties juridiques ». Par conséquent, « les travaux vont se poursuivre, et s’il y a quelque chose à y redire, c’est le juge administratif qui tranchera sur le fond [dans neuf mois au moins] mais trop tard pour l’église ». Rien d’étonnant dans cette calme invitation faite aux élus d’abattre leurs églises et fouler aux pieds les arrêts de cour administrative d’appel : puisqu’un préfet est capable de bâcler une lettre officielle et de la farcir d’erreurs monumentales, pourquoi s’étonner que dans une province particulièrement en crise d’un pays moralement et économiquement failli, un sous-préfet passe la justice par pertes et profits ?
Alors nous nous sommes enhardis et nous avons demandé s’il y aura-t-il une « doctrine Gesté » pour toutes les églises en péril ? A commencer par celle de Drain, face à Ancenis, côté Choletais, église sérieusement fissurée, mal assise sur un coteau instable et viticole ? Bien que le sous-préfet estime que « chaque église est un cas d’espèce » et que « de nombreux critères, tels que la valeur patrimoniale, l’âge, la possibilité de faire des travaux à un coût raisonnable, les capacités financières de la commune » entreront en jeu, force est de constater qu’un tri s’annonce en creux, avec la complicité sinon le soutien des autorités publiques, unies dans le mensonge d’Etat. Dans la France morte de demain, une église du XIXe construite en plusieurs fois, dans une commune pauvre – ou qui se dit telle pour ne pas avoir à réparer l’église – aura nettement moins de chance de survie qu’une église antérieure, ou encore une église du même âge dans une commune pas nécessairement plus riche, mais bretonne.
Un rapport du Sénat estimait en 2007 que 2.800 églises rurales pourraient être en péril dans les prochaines années. Les estimations croisées des associations de défense du patrimoine, de La France des Clochers, de Patrimoine en blog et de l’Observatoire du Patrimoine religieux convergent vers 250 à 300 monuments religieux, dont une bonne moitié d’églises, en péril de ruine ou de démolition. Seules six d’entre elles se trouvent dans les 1491 communes des cinq départements bretons, et aucune n’est menacée de démolition par sa mairie. Qu’est-ce qu’il y a de plus en Bretagne qu’il n’y a pas en Anjou ? Le sens du bien et du mal, tout simplement, peut être.
10:29 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)
Théophile Desailles
femelle adulte vit sous l'eau3. Ce n'est que dans les milieux vraiment marins
que les lépidoptères sont virtuellement absents.
À cause des dessins magnifiques et raffinés de leurs ailes, les lépidoptères
sont peut-être les plus familiers de tous les insectes et le cycle de leur vie est
bien connu. Les oeufs sont généralement déposés sur une plante que la chenille
juste éclose utilisera comme nourriture. Après une croissance ponctuée de
plusieurs mues, la larve se change en chrysalide. Elle se repose alors pendant
que son corps se réorganise. Le papillon, ou la teigne, adulte émerge de
l'enveloppe nymphale, étire ses ailes molles et fripées et après qu'elles aient
séché et durci, prend l'air pour chercher un partenaire et recommencer le cycle.
Les changements sont nécessairement programmés.
La larve est ainsi le stade du cycle vital consacré à l'alimentation et à la
croissance, alors que l'adulte est le stade consacré à la dispersion et à la
reproduction. Pour servir à des fonctions si éloignées, le plan du corps est
extrêmement différent à chacun des deux stades. La chrysalide est remarquable
en ce qu'elle "comble l'intervalle" entre eux.
La larve a typiquement une tête en forme de capsule avec une forte
mâchoire, trois paires de véritables pattes et plusieurs pseudo-pattes, elle peut
être camouflée par divers dessins et formes colorés ou couverte de touffes de
poils protecteurs. Tout cela est perdu lorsque la larve se change en une fragile
chrysalide sédentaire, habituellement enfermée dans un cocon, où ses tissus
internes sont largement liquéfiés puis reformés. Cette étonnante transformation
soulève la question : comment aurait-elle pu évoluer ? L'évolution est censée se
produire par de petites mutations cumulatives sur de très longues durées.
Mais pour que la larve se transforme avec succès en adulte, il faut un
nombre énorme de changements soigneusement contrôlés, programmés dans
ses gênes et activés au bon moment, tout cela en une seule génération.
Quel avantage aurait une larve à acquérir par évolution la possibilité de se
transformer en chrysalide puis d'en rester là ? Ou pour la chrysalide de pouvoir
réduire son corps à une "soupe", sans avoir les gènes pour diriger la formation
de l'adulte ?
Et comment l'évolution aurait-elle pu obtenir par pur hasard une telle
extraordinaire différence de plan avec celui du corps adulte ? Non, cet
3 Acentria ephemerella, le crambe d’eau. Histoire de sa vie, résumée dans Goater, B. 1986,
British Pyralid Moths – A Guide to their Identification, pp.1-175, Harley Books, Colchester,
England.
Le Cep n°27. 2ème trimestre 2004
05:38 Publié dans Apolégétique | Lien permanent | Commentaires (0)
Dounia Bouzar et sa conception de la laïcité... |
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00:30 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)
Théophile Desailles
REGARD SUR LA CREATION
"Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu,
sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'oeil nu
quand on Le considère dans ses ouvrages." (Romains, 1 : 20)
Papillons et teignes conçus de façon raffinée1
R. Cambridge
Résumé : Les métamorphoses des lépidoptères sont bien connues : de l’oeuf à la chenille,
puis à la chrysalide et au papillon. A chaque stade le corps manifeste un plan tout différent,
préadapté à un mode et vie et à un environnement précis. Ainsi la larve a des mandibules,
dont le papillon serait encombré. Et la chrysalide, à l’abri dans son cocon, n’a d’autre
fonction que de se liquéfier pour se réorganiser en papillon. Or le cycle vital doit être
opérationnel dans son entier dès la première génération, les gènes comportant donc dès
l’origine toutes les instructions nécessaires aux différentes phases. Il y a là une objection
majeure contre une évolution graduelle.
Les lépidoptères -les papillons et les teignes- composent l'un des ordres le
plus varié d'organismes vivants sur cette planète. Environ 165 000 espèces ont
déjà été dénombrées2 et il en reste peut-être autant à identifier. On les trouve
sur tous les continents, du niveau de la mer jusqu'aux hautes montagnes, et dans
des climats allant du froid glacial des steppes sibériennes à la chaleur humide
des forêts tropicales.
La plupart des espèces sont terrestres, mais certaines sont en grande partie
aquatiques, les larves se nourrissant d'élodées, et dans au moins un cas, la
1 Traduit du Pamphlet 348 (Creation Science Movement, PO Box 888, Portsmouth P062YD,
UK), par Claude Eon.
2 Robinson, G.S. et div., 1994, Smaller Moths of South-East Asia, pp.1-309. the Natural
History Museum, London.
Le Cep n°27. 2ème trimestre 2004
10:14 Publié dans Apolégétique | Lien permanent | Commentaires (0)