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12/11/2019

Histoire de deux « pingouins gay » (et de quelques dindons de la farce ?):

 

 

 

 

 
 

 

                                 

 

Cis, hétéro et assez impudente pour l’assumer publiquement, j’avoue ne pas être une lectrice assidue du salutaire magazine qui apporte au monde sa « dose quotidienne d’actualités LGBT ». Aussi pensais-je sottement qu’avec un tel programme, Têtu (puisqu’il faut l’appeler par son nom) était forcément un journal sinistre : car, on nous le répète assez sur tous les tons, tous ces homophobes, biphobes, transphobes, etc., qui courent les rues font du quotidien des LGBT un enfer. Eh bien, je me trompais : Têtu est aussi un magazine « positif », comme on dit aujourd’hui, qui annonce urbi et orbi de bonnes nouvelles. Témoin cet article publié le 12 août, intitulé « Au zoo de Berlin, deux pingouins gays (sic) pourraient bientôt devenir papas. ».

 

 

Je dois confesser un stupide fou rire, dont je n’ai pu me défendre à la lecture de cette version zoologique de Gala : « C’est une nouvelle touchante. Un couple de pingouins gays (sic), pensionnaires du zoo de Berlin (Allemagne) depuis avril dernier, pourrait bientôt devenir parents. C’est en tout cas ce qu’a annoncé vendredi 9 août le porte-parole du zoo, Maximilian Jaeger. “Les deux pingouins mâles agissent comme des parents exemplaires, réchauffant l’œuf à tour de rôle”, a-t-il confié. » J’ai même eu un instant l’affreuse pensée que le sentimentalisme bébête (si je puis dire) était décidément la chose la mieux partagée.

 

 

Mais j’ai bien vite fait acte de contrition et admiré l’ouverture d’esprit de ce journal, pour qui l’inclusion n’est pas un vain mot. Peu importe que vous soyez doté d’un bec ou d’un museau, couvert de poils ou de plumes, griffu ou cornu, mammifère ou ovipare : pourvu que vous soyez gay, lesbienne, bi, trans, queer ou quelque chose d’approchant, votre sort l’intéresse.

 

 

Un instant assaillie par la crainte que la quiétude de ce charmant ménage n’ait pu être troublée par une telle publicité, je me suis vite rassurée : après tout, Berlin est quand même assez loin pour que la Manif pour tous n’ait pas la tentation d’envahir ledit zoo en brandissant un de ces odieux slogans dont ces gens-là sont coutumiers : « Un enfant pingouin a besoin d’un père et d’une mère ! »

 

 

Rassérénée, j’ai enfin pu rentrer en moi-même pour méditer les leçons que nous donne ce fait loin d’être divers :

 

 

Ces « pingouins gays (sic) » prouvent bien que l’homosexualité est naturelle. Comme l’est aussi indubitablement, puisque « ce n’est pas la première fois que deux pingouins mâles expriment le désir de devenir parents », le désir qui tenaille certains homosexuels d’avoir des enfants ensemble. Et tant pis pour les petits esprits qui s’étonneront que « l’identité de genre » soit indiscutablement culturelle, mais non l’orientation sexuelle ni le désir de deux homosexuels de fonder une famille. Il est vrai qu’il est difficile de demander à des pingouins mâles si, par hasard, ils ne se sentiraient pas un peu femelles. Ou non binaires.

 

 

Ces deux mâles couvant amoureusement « à tour de rôle » en « parents exemplaires » battent en brèche, sans discussion possible, le préjugé selon lequel il est préférable qu’un enfant soit élevé par un couple hétérosexuel. Voir aussi cet exemple a contrario de parents biologiques négligents, voire complètement irresponsables : « En septembre dernier, un couple de pingouins avait “kidnappé” un bébé manchot au zoo d’Odense, au Danemark, pendant que ses parents étaient partis nager. »

 

 

Charitablement, face à la détresse de ces deux pingouins « qui ont essayé de faire éclore des poissons morts et des pierres […] les salariés du zoo ont décidé de leur donner un des œufs d’une femelle. » Et l’on voudrait continuer à obliger nos semblables à aller à l’étranger pour se payer un enfant ?

 

 

 

09:50 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

22/10/2019

Entre drague et mode : ces accommodements avec le ciel….....

 

 

 



 

 

En politique, c’est de la drague. Dans le monde, une mode. On affiche son catholicisme mais on est pour la PMGPA bénie à Saint-Roch. On reconnaît la filiation des droits de l’homme et du Décalogue mais on précise bien que le Christ n’a jamais « défendu » quoi que ce soit. Choisissez tout ! disent, au choix, Thérèse de Lisieux et Nathalie Loiseau.

 

 

Il est bien porté d’être catholique et gay pratiquant. Là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir : telle est la version corrigée de l’émulation entre loi et grâce située au cœur de la foi. On cite saint Jean où l’amour coule à flots. Tout le monde appelle le Christ par son prénom. Avec « la maman du ciel », on est paré pour l’éternité. C’est pourquoi on est catholique mais on « ne pratique pas ». Car, c’est connu, on attendait l’Esprit saint et on a eu l’Église. On ne voit plus pourquoi le Christ est mort. Il ne devait pas savoir y faire puisque à peine sa vie publique commencée, on veut le tuer – et on y arrive. Heureusement que rien n’est à prendre à la lettre dans les Évangiles, que tout est symbolique : depuis le fouet des vendeurs du Temple jusqu’à la résurrection. Et, si on y regarde de près, le péché est une invention des Pères de l’Église.

 

 

Sûr que, quand on est un chaud lapin, mieux vaut ne pas entrer dans les ordres. Mais, là encore, les bons apôtres, soucieux de sa survie, font assaut de zèle pour notre Église. Les prêtres, des hommes comme tout le monde, devraient pouvoir se marier. Idée cocasse, quand on compte le nombre déclinant de mariages ou celui, exponentiel, des divorces. Faut-il rappeler que personne n’oblige à entrer dans les ordres ? Et qu’on peut même en sortir. En revanche, on ne songe guère aux milliers de chrétiens persécutés dans le monde ni aux églises vandalisées sur notre terre de France.

 

 

Il faut rendre à César ce qui est à César. À Dieu ce qui est à Dieu. Hegel ou pas, le christianisme, c’est le contraire du en même temps. La religion n’a pas à être à la remorque de la société ni à courir après elle. « Les accommodements avec le ciel, » comme dit Tartuffe, sont toujours criminels. Fréquenter Thérèse d’Avila, saint Augustin et François de Sales, esprits robustes et plumes impeccables, serait souvent préférable à la pastorale. Car, depuis que, dans l’Église, c’est Love Story, le sel de la terre perd de sa saveur.

 

 

 

Au Grand Siècle, on distinguait le monde et la retraite. Chacun devrait connaître les trois ordres pascaliens afin de ne pas sauter inconsidérément de l’ordre des corps à celui des esprits, voire de la charité. La lecture des Provinciales s’imposerait pour la saveur de la casuistique et la beauté de la langue. Un philosophe contemporain disait, il y a peu, au journal Le Point, qu’on parle de Dieu comme parleraient d’un pommard des gens qui ne boivent que du Coca-Cola.

 
 

09:23 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

08/10/2019

Quand la loi et la morale divergent:

 

 

 

 Un dilemme nous impose de choisir, occasion rare d’exercer notre vraie liberté.

 

 

 

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11:06 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

01/10/2019

Un TGV gay pour lutter contre l’homophobie ?

 

 

 Ils ne savent plus quoi inventer !

 

 

 

 

 

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Ce sont les Français les plus modestes, contraints de s’entasser matin et soir dans les transports en commun, entre grèves, pannes et retards, qui vont être contents. En effet, la SNCF vient-elle d’annoncer le lancement d’un TGV aux couleurs arc-en-ciel qui, du 5 juin au 7 juillet, arpentera le chemin de fer.

 

 

À l’origine de cette initiative, l’association GARE !, dont le site Internet nous annonce : « GARE ! est un espace associatif mis en place au sein du groupe SNCF, afin de permettre aux lesbiennes, gays, bi-e-s et trans d’être reconnu-e-s avec dignité dans leur intégrité d’êtres humains et de se faire respecter en tant que tels. »

 

 

Pour le clampin dont les impôts et les Pass Navigo, le plus souvent hors de prix, permettent de financer le bidule, il y avait à l’évidence péril en la demeure… On ajoutera encore que ce TGV « new generation » honorera la bastonnade de Stonewall, laquelle remonte désormais à un demi-siècle.

 

 

Bref, toujours en proie au même complexe du « Vieux Monde » vis-à-vis de son « nouvel » homologue, nous transformons les véritables tragédies en palinodies, un peu comme nos « yéyés » français imitaient servilement les « rockers » américains. Car Stonewall fut une horreur : des travestis qui ne demandaient rien à personne, dans un bar dans lequel personne n’était obligé d’entrer, furent tabassés par la flicaille américaine. Rien de similaire en France, pays de vieille civilisation, où l’on a toujours su faire « avec » une homosexualité vieille comme le monde. L’exhibitionnisme ambiant et ces Gay Pride venus des USA ont bousculé ce fragile mais sain équilibre.

 

 

Du coup, l’infortuné Loïc Leuliette, chargé du service de presse de la SNCF et interrogé par le magazine Têtu, jadis porté financièrement à bout de bras par le mécène Pierre Bergé (un peu connaisseur en la matière), finit par lâcher le morceau : « Cette initiative n’a rien de surprenant, compte tenu de l’ancrage historique de la société ferroviaire dans la lutte pour le respect des diversités et notamment LGBTQ+. »

 

 

Là, c’est l’Annapurna qu’on gravit en espadrilles.

 

 

C’est qu’on se disait, même si on l’avait un peu oublié : la SNCF a toujours été en pointe dans la lutte contre « l’homophobie »La Bête humaine, de Jean Renoir, film tourné en 1938 avec Jean Gabin dans le rôle de chauffeur de locomotive à vapeur (mais pas à voile, hormis distraction de notre part), que cherchait-il ? Sa part de féminité, pardi !

 

 

Pareillement, il est évident, que dans La Bataille du rail de Jean Clément, filmée en 1946, les cheminots résistants, communistes ou non, se battaient contre les armées allemandes à grands coups de rainbow flag…

 

 

Aujourd’hui, cette même CGT doit encore se battre sur un autre front, tout aussi crucial pour le triomphe de la classe ouvrière : le port de la jupe pour les hôtesses dans les wagons de première classe de nos TGV, « gay-friendly » ou non, mais que les plus modestes de nos compatriotes, évoqués en début de ces lignes, ne pourront jamais s’offrir – jupe d’hôtesse ou pas.

 

 

Ainsi, le CHSCT, Comité d’hygiène et de sécurité, souhaiterait que ces dames servent de manière « sexuée » pour les clients s’étant acquitté de leurs billets au prix de l’or fin. Ce à quoi la CGT rétorque qu’il s’agirait d’une « conception sexuée de l’accueil » et d’un « chantage à l’emploi ». Et cette centrale syndicale de dénoncer ensuite « l’assignation systématique du seul mot “hôtesse” plutôt que de l’associer à son homonyme masculin “hôte” ». Nous sommes décidément loin de cette « préférence nationale » que la CGT fit voter, en plein milieu de ces sombres années 30.

 

 

Le plus simple consisterait peut-être à mettre tout ce joli petit monde d’accord en rendant obligatoire le port du string, juste histoire de respecter les convenances et de ne vexer personne.

 
 

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24/09/2019

Viviane Lambert, respects !

 

 

 

 

 

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Vincent Lambert est mort le 11 juillet et, déjà, la presse est passée à autre chose. Il fallait qu’il meure pour donner bonne conscience à tous ceux qui pensent – sincèrement parfois – qu’une vie ne vaut d’être vécue que dans la santé et le bonheur.

 

 

LifeSiteNews a publié une interview de Viviane Lambert qui éclaire différemment le caractère d’une femme qui, jusqu’au bout, aura été calomniée et moquée.

 

 

« Fervente catholique », ont répété en boucle les perroquets médiatiques. Comprendre : obscurantiste et intégriste. Voire totalement insensible à la souffrance de son fils au nom d’un dogme ignorant de toute miséricorde.

 

 

Viviane Lambert, cette « intégriste », a néanmoins reçu un message du pape. Un appel téléphonique, plus précisément, que lui a signalé le cardinal Barbarin, parce qu’elle n’écoutait plus sa messagerie. « Un message émouvant, très personnel. »

 

 

Les propos de cette mère éplorée sont bien éloignés de l’image qu’on s’est plu à donner d’elle.

 

 

C’est au sujet du docteur Sanchez que ses propos sont les plus forts. De l’homme qui a mis son fils à mort, elle déclare : « Je lui ai dit que le seul mal que je lui souhaitais serait que Vincent le réveille toutes les nuits, qu’il ait des cauchemars tels qu’il regrette finalement ce qu’il a fait. J’espère toujours qu’il regrettera un jour. À la fin, il m’a répondu “Madame, soyez chrétienne”. Je lui ai dit “Docteur, je prie pour vous tous les jours”. Et je pense que nous ne devrions pas oublier de le faire. Ce sont des êtres humains, ils seront déboussolés, ou ils continueront. C’est cruel. Que leur arrivera-t-il après leur mort ? Nous devons prier pour eux. J’essaye de recommencer à prier pour eux. À un moment je ne le pouvais plus, j’étais révoltée, mais j’ai surmonté cela. Il faut prier pour eux, vraiment. »

 

 

Voici donc une mère qui s’est battue comme un lion depuis des années pour que son fils soit transféré dans un établissement adapté à sa situation, une mère qui a lutté contre une euthanasie programmée, une mère qui a usé de toutes les voies de droit à sa disposition, une mère qu’on a présentée comme une sorte de monstre insensible, enfermée dans ses certitudes rigides. Et, quelques jours après la mort de son fils, une mère qui appelle à prier pour son bourreau.

 

 

Elle exprime sa révolte, elle dit que le docteur Sanchez se trouvera un jour face à sa conscience, elle décide de laisser ses avocats aller jusqu’au bout de la procédure pénale intentée pour meurtre, mais elle prie pour lui… Elle réclame justice mais elle croit profondément que l’homme peut changer.

 

 

On a tout dit sur cette terrible affaire. Jusqu’à dépasser les bornes de la décence.

 

 

Mais qu’une mère appelle à prier pour celui qui a tué son fils n’incite qu’à une attitude : le respect.

 

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