23/07/2019
Protection de l’enfance : la famille au cœur du projet ?
Vendredi 25 janvier 2019 a été annoncée la création d’un secrétariat d’État pour la Protection de l’enfance. Quelle belle idée, à l’heure où notre société traite parfois très mal les plus vulnérables ! « La qualité d’une société se mesure à l’attention qu’elle porte aux plus faibles de ses membres »(Jérôme Lejeune).
On pourrait faire un chapitre sur l’isolement de nos aînés dans les EHPAD, sur les handicapés ou sur la fracture sociale et nos neuf millions de pauvres. Mais concentrons-nous donc sur la place que l’on donne à nos enfants.
S’il y a création de ce secrétariat d’État, c’est qu’il y a de vrais enjeux derrière.
Souhaitons-nous vraiment protéger les enfants et les futurs enfants ? Sommes-nous prêts à mettre tout en œuvre pour le bien des enfants, prioritairement au bien des adultes ? Avons-nous conscience qu’il en va de l’avenir de nos familles, de notre style de vie, de notre civilisation ?
Nos tout petits enfants pourraient nous poser des questions qui bousculent :
– Moi, tout petit enfant, la société va-t-elle accepter que je puisse naître, ou est-ce que cela va dépendre uniquement du bon désir, du contexte ou des envies des adultes ?
– Moi, tout petit enfant, la société me garantit-elle le droit d’avoir un père et une mère, ou est-ce que cela dépend des souffrances, des caprices ou du goût pour la transgression des adultes ?
– Moi, tout petit enfant, la société va-t-elle m’aider à me construire une identité solide et naturelle de garçon ou de fille, ou est-ce que cela va dépendre des théories des adultes ?
– Moi, tout petit enfant, la société va-t-elle favoriser le fait que je puisse vivre dans un cocon familial confortable et joyeux, ou est-ce que cela va dépendre des problèmes des adultes ?
– Moi, tout petit enfant, la société va-t-elle laisser mes parents me transmettre une culture, une histoire, des racines, des valeurs humaines fortes, un héritage, ou est-ce que cela va être remis en question sans cesse par les idéologies des adultes ?
– Moi, tout petit enfant, la société va-t-elle me laisser vivre mon enfance à mon rythme, où est-ce qu’elle va m’exposer trop vite à toutes les sortes de violences ignobles et d’injustices des adultes ?
– Moi, tout petit enfant, la société va-t-elle m’encourager à grandir avec exigence et bienveillance, ou est-ce que je vais être tiré vers le bas, loin de tout idéal, par des adultes sans vision ni audace ?
La culture et l’ambition de la vie sont rudement violentées, en France.
Il y a des bases à respecter : pour savoir où on va, il est très utile de savoir d’où l’on vient. Pour réussir, il faut des racines et des ailes, l’un sans l’autre, c’est plus compliqué.
Favoriser l’altérité homme/femme produit naturellement un équilibre, une complémentarité, une force.
Les enjeux autour de la vie et de l’éducation affective des enfants sont de vrais combats à mener aujourd’hui. Sans attendre.
Les repères et les valeurs que l’on donne avec assurance et justesse sont autant de chances que nos enfants puissent devenir des adultes forts, justes, épanouis, ouverts et libres. L’indifférence, l’individualisme, le matérialisme, l’égoïsme, le faux féminisme, l’égalitarisme, mais aussi nos difficultés du quotidien ou notre surcharge de travail rongent méthodiquement notre sens de la transmission.
J’imagine donc que la création de ce secrétariat d’État est une bonne nouvelle.
J’imagine qu’il va remettre au cœur de la pensée politique une ambition familiale solide, pérenne, équilibrée, écologique et humaine.
Hélas, je vois arriver, sans consensus, sans précaution, sans pitié, sans respect, la PMA sans père (merci pour eux) et la PMA post-mortem (incroyable).
Je vois arriver une loi de bioéthique lourde, agressive et nocive pour nos enfants, pour l’être humain. Une loi qui ne sera ni bio ni éthique. Mais chimique et transgressive.
Nous sommes à un tournant. Réveillons-nous !
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02/07/2019
Quand les cours de récréation se mettent au goût de l’idéologie du genre:
Dans les cours d’école, des garçons jouent au foot et occupent un vaste terrain, délimité par des lignes blanches, tandis que les filles sont reléguées sur les côtés, occupées à des « jeux de filles » ou à papoter. Une supériorité territoriale, une discrimination insupportable qui conduisent certaines municipalités à réaménager les espaces de jeu pour contrer ce phénomène inégalitaire. Après Trappes, la ville de Rennes prévoit ainsi de doter ses deux futurs groupes scolaires d’espaces « non genrés ». Au nom de l’égalité filles-garçons et du combat « contre les stéréotypes de genre ».
Il ne s’agit pas de nier la nécessité d’appendre aux élèves de maternelle ou de l’école primaire à se respecter, à ne pas s’approprier des espaces ni même des jeux. Une conseillère municipale de Rennes, déléguée aux droits des femmes, explique que « les enfants sont imprégnés de l’idée d’une inégale valeur entre ce qui est féminin et masculin et la mixité ne garantit pas l’égalité filles-garçons », ce qui part sans doute d’un bon sentiment. Mais l’argumentation des partisans de ces nouvelles cours de récréation fait penser, jusque dans le vocabulaire, aux thèses contestables des « études de genre ».
On passe facilement de la question légitime de l’égalité entre filles et garçons, qui tient de l’éducation, à celle, plus controversée, du genre, qui tient de la construction idéologique. On se souvient de la polémique soulevée par les positions ambiguës de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, puis ministre de l’Éducation nationale, sous le mandat de François Hollande. D’autant plus que cette polémique était concomitante au débat sur le mariage pour tous.
Autant il est légitime de lutter pour l’égale dignité entre filles et garçons et contre les discriminations sociales ou financières qui subsistent parfois, quand ils sont adultes, autant il est dangereux de nier leurs différences. Qu’on laisse les enfants, quel que soit leur sexe, jouer avec les jouets qui leur plaisent ou aux jeux individuels ou collectifs qui les attirent n’a rien de choquant. Si un garçon veut jouer à la poupée et une fille avec un camion de pompiers, cela ne va pas bouleverser la société.
En revanche, vouloir à tout prix désexuer les jeux relève plus de l’idéologie que de la nature. La grande majorité des filles joue à la poupée. C’est peut-être en partie d’origine culturelle, mais ce serait faire preuve d’un esprit bien sectaire que de nier que ce puisse aussi être une tendance naturelle. Ce n’est pas être vieux jeu que de penser qu’il est normal qu’une fille ait envie de jouer à la maman. Ni d’estimer qu’il vaut mieux, pour un enfant, avoir un père et une mère, même si les accidents de la vie font que ce n’est pas toujours le cas.
La véritable égalité ne consiste pas dans la confusion des genres. Bien au contraire, nier les différences entre filles et garçons, c’est leur ôter ce qui fait leur spécificité et leur richesse.
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25/06/2019
Il est temps que les « conservateurs » osent s’attaquer à l’avortement:
Chaque année, à la Marche pour la vie, des dizaines de milliers de jeunes Français défilent dans les rues de Paris pour proclamer leur amour de la vie et leur foi en l’avenir. Si le pape et de nombreux évêques les soutiennent, il serait temps que davantage de responsables politiques franchissent enfin, eux aussi, ce Rubicon de la pensée unique.
Dans la plupart des pays européens, comme aux États-Unis, les partis conservateurs n’ont pas peur de s’engager en faveur de la natalité et contre le recours massif à l’avortement.
En Europe, mais aussi en Amérique, les gouvernements conservateurs ont tous entrepris de soutenir les familles et la natalité et d’aider à éviter l’avortement. C’est le cas, à présent, de l’Italie qui s’inspire de la Hongrie, où le nombre d’avortements annuels est passé de 40.500, en 2010, à 28.500, en 2017. Sur la même période, le nombre de divorces annuels est passé de 24.000 à 18.600, tandis que celui des mariages est passé de 35.520 à 50.600. La Hongrie dépense, actuellement, 4,8 % de son PIB dans la politique familiale, contre 2,55 %, en moyenne, pour les pays de l’OCDE. La Pologne fait de même. Aux États-Unis, le nombre d’avortements n’a jamais été aussi bas. Donald Trump et Mike Pence se sont fermement engagés en ce sens, soutenus par la majorité de la population et, à présent aussi, par celle de la Cour suprême. En Russie, Vladimir Poutine fait de même, adoptant une série de mesures d’aide aux familles. Il faut dire que la Russie revient de loin : il y a eu encore 850.000 avortements en 2015, contre 2.140.000 en 2000.
En France, contrairement aux voisins européens, le recours à l’avortement ne diminue pas ; il est même deux fois plus élevé qu’en Allemagne et en Italie, et nous continuons à le promouvoir comme une « grande liberté », une « condition indispensable pour la construction de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes et d’une société de progrès » (résolution du 26 novembre 2014).
Ce parti pris idéologique est suicidaire. Pourquoi un tel acharnement ? Peut-être simplement par désespoir ; car pour transmettre la vie, il faut encore croire en l’avenir. Ce n’est pas un hasard si ce sont les peuples, les communautés et les familles qui sont les plus attachés à leur culture qui ont le plus d’enfants. Il semble qu’il faille aussi croire en Dieu pour croire en l’avenir. Ce sont les familles pratiquantes, juives, catholiques et musulmanes, qui ont le plus d’enfants.
Une grande partie de la gauche continue à s’enfoncer dans l’acharnement idéologique. Ainsi, l’ancien ministre Yves Cochet souhaite que les allocations familiales soient dégressives et qu’elles disparaissent « à partir de la troisième naissance » car « ne pas faire d’enfant supplémentaire, c’est le premier geste écologique », a-t-il osé déclarer. Cette thèse universaliste, écologiste et néo-malthusienne est un leitmotiv, depuis plus d’un siècle, des mouvements athées de la libre-pensée. Yves Cochet recommande également aux Français de « faire moins d’enfants » pour « mieux accueillir les migrants qui frappent à nos portes ».
Face à cette gauche suicidaire, qui semble n’aimer ni la vie ni la France, il y a encore un peuple pour qui la France est la première richesse, qui ne veut pas se résigner à disparaître et qui n’a d’autre désir que celui, tout simple, de mener une vie décente de génération en génération. Ce peuple s’est manifesté avec les gilets jaunes.
Il y a aussi une jeunesse qui veut que la France vive. Elle aime suffisamment pour ne pas se résigner au désespoir. Elle a encore des raisons de vivre et de transmettre la vie… C’est pourquoi elle défilera dimanche, dans la joie, à la Marche pour la vie. C’est une jeunesse, belle et instruite, chaque année plus nombreuse, qui a reçu le courage avec la grâce de l’espérance.
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14/05/2019
Faire des enfants pollue : ces « héros » qui se font stériliser pour sauver la planète:
Ils sont une poignée à accepter le sacrifice. Héros des temps modernes, aussi méconnus que déterminés. Leur ambition : sauver le monde. Rien de moins. Leur arme : la stérilisation volontaire. Leur credo : faire des enfants pollue ; pour sauver la planète, il faut éteindre l’espèce humaine.
Cela ne se passe ni dans un film de Spielberg, ni dans un comics américain, mais en France, au sein du Mouvement pour l’extinction volontaire de l’humanité (si si, ça existe). “Save the Planet, Make No Baby”, le slogan en octosyllabes est efficace et vendeur.
Ainsi, ces estimables philanthropes considèrent très sérieusement que l’homme est le pire ennemi de la planète, et que sa prolifération entraînera à court terme la destruction de notre astre préféré. Pour Florence, le simple fait de vivre pollue. Pour d’autres, l’exploitation des énergies fossiles cessera un jour. Quel rapport ? Selon l’un d’entre eux, si la population mondiale est passée de 1,6 milliard d’habitants, en 1900, à près de 8 milliards, aujourd’hui, c’est uniquement parce que l’homme a trouvé comment exploiter des énergies fossiles en masse. Admirez la justesse du raisonnement. L’homme ne vit pas seulement de pain, mais aussi de pétrole…
Voici donc des hommes et des femmes qui se sont fait stériliser. Vasectomie pour les uns, ligature des trompes pour les autres, l’intervention est définitive et irréversible. Ils sont volontairement stériles, incapables, désormais, de concevoir un enfant. Florence a 24 ans. Elle déclare : « Faire des enfants est devenu un choix égoïste, à mon sens. » Et pour cela, elle a définitivement renoncé à la maternité. Sans penser que, d’ici dix ou quinze ans, sa conception du monde pourrait changer…
Ce qui ressort des propos de ces volontaires pour l’humanité est surtout un égoïsme viscéral et sans détour. « On va très rapidement manquer de ressources et je n’ai pas envie d’avoir à gérer l’éducation d’un enfant dans cette situation », déclare Lou, 27 ans. Sylvain, qui vit dans une cabane, renchérit : « Élever un enfant dans un cadre aussi décroissant que le mien, c’est trop d’angoisses. » Quant à Sereb, il a découvert la Lune : « Je me suis rendu compte que l’humanité n’a pas su faire le choix entre vivre à quelques dizaines de millions d’êtres humains avec un haut confort, et vivre à quelques milliards avec un niveau de vie modeste. »
Les Anglo-Saxons parlent des DINK. Double Income, No Kids. Élever un enfant coûte cher, sans aucun doute. Et les couples qui s’en dispensent ont un niveau de vie incomparablement plus élevé que leurs homologues ouverts à la vie et à la transmission. Ce qu’expriment ces sectateurs de la décroissance démographique n’a pas grand-chose à voir avec la sauvegarde de la planète. C’est un besoin de confort individuel immédiat, évitant les contraintes, sans aucune réflexion un tant soit peu avancée.
Car accueillir et élever des enfants est un peu plus que dépenser de l’argent et polluer la planète ! C’est, avant toute chose, accomplir la vocation de tout être vivant de perpétuer son espèce. C’est entretenir un cycle de vie indispensable à toute société. C’est, enfin, se souvenir d’une chose toute simple, tellement simple qu’elle en devient invisible : la planète est faite pour l’homme, et non l’homme pour la planète. Cela a sans doute échappé à ces écolos d’un nouveau genre.
Éteindre l’espèce humaine au nom de la défense de l’environnement, voilà une idée à laquelle il fallait penser. Lorsque tous ces gens mourront d’Alzheimer sans jeunes pour les prendre en charge, ils auront déjà oublié. Cela vaut peut-être mieux…
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07/05/2019
Sophie Cluzel : un engagement à géométrie variable !
Pour la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, l’intégration des enfants handicapés à l’école est une priorité. La scolarisation oui, mais pour le reste, le son de cloche du côté du gouvernement, c’est plutôt « Circulez, il n’y a rien à voir ! »
En effet, Sophie Cluzel était, le 8 février dernier, l’invitée de LCI. Objectif : répondre aux doléances des Français sur le handicap. Enfin, y répondre, tout est relatif. Elle a de nouveau fait état de son opposition à la suppression de la prise en compte des revenus du conjoint pour le calcul de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Autant dire qu’elle n’aurait rien dit que cela aurait été pareil !
La légitimité de Sophie Cluzel en matière de handicap n’est plus à démontrer. Néanmoins, si elle s’est beaucoup battue par le passé pour le mieux-vivre des personnes en situation de handicap et qu’elle continue, manifestement, de le faire sur certains sujets, notamment l’école, il faut croire à l’évidence que son engagement est sélectif. L’école oui, les ressources, non ! Et tant pis qu’il s’agisse pourtant d’une des principales demandes des citoyens handicapés et de leurs proches. Ah, austérité, quand tu nous tiens !
Le fait que le montant de l’AAH diminue en fonction des ressources du conjoint est un réel problème car cela met le bénéficiaire dans une situation de dépendance vis-à-vis de son conjoint. Cette allocation devrait, au contraire, permettre l’émancipation de la personne, être un élément de son autonomie dans la vie quotidienne. Concrètement, de nos jours, si un bénéficiaire est en couple avec une personne qui touche au moins 1.126 euros par mois, l’allocation diminue et elle disparaît purement et simplement si le conjoint gagne 2.200 euros par mois minimum. Résultats : aujourd’hui, beaucoup de personnes en situation de handicap renoncent au mariage ou au PACS pour ne pas qu’on leur retire l’AAH, ce qui est parfaitement injuste et indigne ! Surtout qu’en réalité, les enjeux financiers sont relativement marginaux pour les finances publiques.
La secrétaire d’État considère, elle, que « la solidarité nationale complète la solidarité familiale, elle ne doit pas s’y substituer ». Décidément, tout est bon pour faire des économies et peu importe que ce soit sur le dos de personnes qui, malgré les augmentations, vivent sous le seuil de pauvreté !
Qui plus est, disons-le, il y a un paradoxe dans le discours du ministre sur le sujet. Elle déclare : L’allocation, c’est une ressource pour pallier une limitation d’activité. » Si, comme elle le dit (et elle a raison), l’AAH est effectivement une ressource, alors celle-ci doit pouvoir être cumulable avec les revenus du conjoint et imposable. Or, c’est ce qui est refusé depuis des années !
Cette mesure a beau contribuer, en quelque sorte, à l’asservissement des individus, et donc être totalement contraire à l’esprit de la loi de 2005 (loi dont Mme Cluzel a participé à l’élaboration), cela ne la gêne pas de rester sur sa position sur le sujet. Allez comprendre…
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