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20/04/2018

Christianisme contre capitalisme ? : L'économie selon Jésus-Christ:

 

 

 

 

 

 

 

de Falk van Gaver

 

 

Le propos est littéralement décapant

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
Docteur en droit, journaliste et essayiste
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Il est dit et proféré beaucoup de choses à l’encontre du christianisme – et, d’une manière générale, vis-à-vis des trois religions monothéistes – convaincu, notamment, d’avoir permis l’arraisonnement de la Terre par l’homme. L’accusation porte même tellement loin qu’elle rend même le christianisme coupable de toutes les turpitudes écologiques, à commencer par les dérèglements migratoires causés par les transferts volontaires massifs de populations du Sud vers le Nord. Que l’on nous permette, à l’occasion de cette chronique, de battre en brèche ces sombres préjugés qui traduisent, bien souvent, une méconnaissance fondamentale de la Bible.

 

 

 

 

Pour ce faire, nous nous appuierons sur un récent et stimulant petit essai interrogeant la relation du christianisme avec le capitalisme et sous-titré L’économie selon Jésus-Christ ». Son auteur, Falk van Gaver, jeune écrivain à la déjà impressionnante bibliographie – on lui doit, notamment, outre ses récits de voyages, un très instructif AnarChrist ! Histoire de l’anarchisme chrétien –, nous livre, ici, une réflexion percutante et corrosive sur notre rapport – en tant que chrétien – au marché. Véritable éloge de la simplicité volontaire, l’opus plaide, tout à la fois, pour une décroissance inconditionnelle et totale – en ce qu’il invite à décoloniser tant le corps que l’âme de toute tentation fétichiste de la marchandise – comme pour une impérieuse et salvatrice écologie intégrale qui se veut radicalement révolutionnaire.

 

 

 

 

Assurément, le propos est littéralement décapant. L’auteur, sur les traces du saint martyr Óscar Arnulfo Romero, en appelle à renouer avec une authentique théologie de la libération, « un courant méconnu et incompris en Europe, vu longtemps à travers le prisme déformant de la guerre froide et du communisme marxiste-léniniste ». Le message est simple, quoique éminemment exigeant et ne souffrant aucun accommodement ou petits arrangements dont nous sommes tous coutumiers : « Suivre pauvre le Christ pauvre, suivre nu le Christ nu » car, « pour le théologien de la libération, il ne s’agit pas moins que de prendre au sérieux l’Évangile annoncé aux pauvres – et non pas l’Évangile qui plaît à la bourgeoisie ».

 

 

 

 

Puisant aux meilleures sources – quand bien même elles ne seraient pas toutes explicitement citées, mais l’auteur a prouvé par ses écrits antérieurs qu’il était remarquablement inspiré –, de Bloy à Ellul, en passant par Thoreau, Proudhon, Péguy, Simone Weil ou Gustave Thibon, sans oublier l’Évangile ou les encycliques pontificales, l’auteur en appelle à un eudémonisme de la liberté : « Le bonheur est dans la liberté, autosuffisance qui passe par l’autolimitation. Se contenter, c’est être libre et content. » Point de cilice ou de propitiatoires flagellations, mais une ode à la joie de la Création.

 

 

 

 

 

Fustigeant « les faux amis de l’écologie chrétienne », l’essayiste en tient résolument pour une écologie chrétienne qui rompt inexorablement ses liens avec le capital apatride et mondialisé et, d’une manière générale – car tout ce qui gravite autour de lui est intrinsèquement lié –, avec tout ce qui concourt à déshumaniser l’homme en le rendant étranger à lui-même et au monde. Cette écologie de la profondeur humaine se veut, dans le même temps, une écologie de l’élévation de l’homme à sa plus complète dignité.

 

 

 

 

 

 

Foin de tout clivage artificiel entre une pseudo-droite, une pseudo-gauche et un non moins pseudo-« parti écologiste », « il s’agit véritablement pour les catholiques de se convertir à l’écologie, mais également de convertir l’écologie ». Sur ce point, Falk van Gaver rappelle opportunément l’impératif de cohérence.

 

 

 

 

 

 

Tout écologiste – a fortiori chrétien, cela va sans dire – ne peut vouloir, dans un relativisme complaisant, et l’avortement de masse et l’immigration du même tabac. Si cette dernière s’apparente, comme aux funestes temps de l’Union soviétique, à de monstrueux et dramatiques transferts de populations déracinées – la volonté tient une part subsidiaire quand on s’exile de son pays –, le premier est « un véritable eugénisme d’État, digne d’Aktion T4, le programme national-socialiste d’euthanasie des handicapés ». Imparable.

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

09:12 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

27/03/2018

Pour 61 %, LA priorité absolue:

 

 

 

 

 C’est d’en finir avec l’islam radical : Alléluia !

 

 

 

 

 
 
 
 
 

 

 

 

 

Oui, vous avez bien lu : c’est le chiffre magique, 61 % ! Presque les 66 %, cette majorité des deux Français sur trois qui a élu Macron Président. Eh bien, la même majorité a « une priorité absolue » (ce sont les mots du sondage et de la question) : faire reculer l’islam radical ! Et si on ajoute ceux pour qui c’est « très important », le chiffre monte à 80 % !

 

 

 

Le même sondage réalisé par l’IFOP pour NOCOM et le JDD précise même que cette attente devance largement les préoccupations économiques et sociales. Les retraites ? 43 %. L’école ? 36 %. L’emploi ? 36 % aussi. Le pouvoir d’achat ? 30 %. Autre chiffre : 62 % des Français pensent qu’il faudra accueillir moins d’immigrés qu’aujourd’hui.

 

 

 

 

C’est à se demander si ce sont bien les mêmes 66 % qui ont élu Macron… À se demander aussi si les deux tiers de Français qui pensent ceci de l’islam et de l’immigration avaient bien lu le programme de M. Macron… Sont-ils en train de confesser aux sondeurs – ces prêtres d’aujourd’hui – leurs véritables craintes, leurs lâchetés, leur mauvaise conscience d’avoir voté pour le contraire de ce qu’ils pensent et de ce qu’ils ressentent intimement ?

 

 

 

 

On pourrait le penser. Car la proportion de ceux qui estimaient que la « transformation » de Macron allait avoir des effets positifs sur leur vie a fondu de moitié ! Moralisation Bayrou-Ferrand, Code du travail Pénicaud ? Pas très ragoûtant, finalement, se disent-ils… surtout quand on voit que, task force ou pas, les fichés S sont heureux comme Dieu en France, sous Macron comme sous Hollande. Drôle d’état de grâce…

 

 

 

 

 

En deux mois, deux mois d’état de grâce et de lévitation Macron, deux mois de démobilisation post-présidentielle, les lignes ont donc bougé ; non dans les urnes, boudées, mais dans « l’opinion ». En particulier, ce même sondage enregistre une forte augmentation des attentes « conservatrices » des Français, notamment dans les milieux populaires : ils sont désormais 37 % des Français (contre seulement 31 % il y a deux mois) à juger prioritaire de préserver le pays pour protéger son identité. Et ce ne sont pas les lecteurs de Boulevard Voltaire qui ont été interrogés, non : tous les Français !

 

 

 

 

Alors, les Français, on se réveille ?

 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10:45 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

23/03/2018

EUTHANASIE ET PLAN MÉDIA:

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 

En 2013, le camp du progrès et de la bien-pensance a été surpris devant la mobilisation plus que consistante de la Manif pour tous face à la dérive anthropologique du mariage et de l’adoption ouverts aux couples de même sexe. Après un passage en force digne d’une démocratie populaire, le pouvoir précédent s’est montré plus prudent, moins ambitieux en quelque sorte, sur l’action sociétale. L’ex-député Erwann Binet, congédié par son électorat, avait résumé la situation ainsi : « La victoire de la Manif pour Tous est d’avoir congelé les ambitions sociétales de la gauche. »

 

 

La loi Claeys-Leonetti, qui n’a pas ouvert de droit au suicide assisté ou à l’euthanasie, votée en 2016, a déçu tout le monde. Elle est très en deçà des attentes du lobby de la mort en blouse blanche et, pour le camp d’en face, elle s’engage dangereusement dans le lit du Rubicon qu’elle ne devrait pas franchir avec – entre autres dispositions – la sédation profonde et continue.

 

 

Demi-victoire, demi-défaite ? Il ne s’agissait que d’une bataille, pas question de baisser les armes ! L’espace médiatique est favorable, il faut en profiter pour faire « progresser » les mentalités. Il faut du « pathos » orchestré qui revienne fréquemment sur le devant de la scène, que l’on anesthésie l’opinion à coups d’histoires larmoyantes, qu’on fasse honte au peuple français d’être si en retard sur ses voisins belges qui euthanasient tous azimuts sans se soucier d’éthique et dont la commission de contrôle ad hoc est dépassée.

 

 

Anne Bert, auteur, atteinte de la maladie de Charcot et membre de l’ADMD, a décidé de passer la frontière et de choisir sa mort, douce. Elle y a droit, affirme-t-elle. Elle a, en outre, choisi de donner à son geste une visibilité médiatique que l’on peut qualifier de militante. Le service public est même de la partie : une « humoriste » belge sévissant sur une de ses radios y entonne un « Jouissons et puis mourons sans entraves ! »

 

 

Ce droit que revendique Anne Bert, s’il existait en France, créerait un devoir sur le personnel médical : celui de fournir sciemment un produit létal ou d’accomplir lui-même le geste qui tue. En droit « normal » : un homicide ou une complicité d’homicide. Avec, comme conséquence, d’écorner encore plus, s’il en était besoin, ce pacte de confiance de tous les patients envers tous les soignants à qui ils confient les espoirs de soins diligents, d’éventuelle guérison ou de soulagement lorsque ce n’est plus possible. Eh oui, s’il fallait établir un nouveau droit dans les faits, c’est bien de rendre accessibles à toutes les personnes en fin de vie des soins palliatifs de qualité.

 

 

Alors, face au relativisme des libertaires d’en face qui ne voient que l’individu et ses droits, et feignent d’ignorer que les éventuels devoirs de la société envers eux impliqueraient des hommes, je reste droit dans mes bottes : Anne Bert a le droit de se suicider, même si cet acte m’attriste et me révolte. Mais qu’elle le fasse seule et sans impliquer qui que ce soit. Qu’elle ne demande pas à des soignants de l’aider : ils deviendraient des bourreaux. Et toute la propagande du monde n’y changera rien.

 

 

 

 

 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10:03 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

20/03/2018

Et maintenant, le premier mariage à trois !

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
Ecrivain, journaliste
 

 
 
 
 

 

On l’apprend incidemment dans la presse, entre deux projections stratosphériques du nombre de futurs députés EM : la Colombie vient de reconnaître un premier ménage à trois. Europe 1 raconte en ces termes la jolie chute de ce conte de fées :

 

 

 

 

« Ils sont trois hommes, s’aiment, mais la loi ne reconnaissait pas leur famille. Leur situation a changé depuis que la Colombie a officiellement légalisé leur foyer. »

 

 

 

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Ce « trouple », qui réunit un acteur, un éducateur physique et un journaliste, est « une reconnaissance que d’autres familles existent », selon German Rincon Perfetti, avocat de l’association LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexuels). Je sais, l’acronyme se rallonge, et ce n’est sans doute pas fini ; avec un peu d’imagination, on peut convoquer ainsi tout le clavier AZERTY : multisexuel, alternativsexuel, polysexuel… on n’a rien trouvé pour w, comme dit l’alphabet scout, mais vous avez sûrement des idées.

 

 

 

 

 

Oui, enfin, la Colombie, c’est loin d’ici. Penses-tu, la logique imparable va nous rattraper aussi. « Nous sommes une famille polyamoureuse ! », s’exclame un des jeunes mariés. L’amour est plus fort que tout. Tout ce qui compte est l’amour. Qui êtes-vous pour juger leur amour ? On ne peut rien contre l’amour. C’est la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens prise au lasso, ficelée et promenée sur un char de la Gay Pride, à son corps défendant, comme les martyrs dans leur charrette. Viens là, Gilbert Keith, rayon vertus chrétiennes devenues folles, on tient un champion du monde : l’amourrrrrrr !

 

 

 

 

 

On connaissait le no border, le no gender, voici le no number : le chiffre 2 est normatif, le couple un concept réactionnaire. La diversité numérique nous enrichit. Pourquoi l’institution qu’est le mariage stigmatiserait la quantité en excluant les multouples ?

 

 

 

 

 

C’est une conséquence logique et prévisible – à long terme, en France, sans doute, « la société [n’étant] pas prête », pour reprendre les mots d’Emmanuel Macron à propos de la GPA – de la loi Taubira dite, comme on le sait, « du mariage pour tous »… et non « du mariage pour tous sauf pour certains ».

 

 

 

 

 

 

Et c’est évidemment – signalons-le en passant, même si c’est une lapalissade – la porte ouverte à la polygamie. La boucle sera bouclée.

 

 

 

 

09:51 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

13/03/2018

9 mars, journée de la femme : grande veillée des Sentinelles à Paris:

 

 

 

 

 

Dans notre monde, l’altérité des sexes est contestée avec par exemple la théorie du genre qui n’existe pas, mais qui fait l’objet d’un enseignement sournois. L’indifférenciation est promue comme un style de vie à la mode. Ce refus des déterminismes naturels est une des sapes qui vise à faire s’effondrer le socle anthropologique de notre société. 

 

 

 

 

 

 

 

Dans notre monde, des femmes sont réduites en esclavage. Il n’est pas comparable aux traites arabo-musulmane ou transatlantique. Cet asservissement revêt de multiples formes. Combien de jeunes filles issues de familles d’immigration récente sont mariées de force dans leurs pays d’origine ? Combien de femmes subissent un asservissement domestique dont elles ne peuvent échapper, parfois maintenue dans ce carcan par une violence physique et psychique continue ? Combien de prostituées remettent les fruits de leur travail sordide à des proxénètes ?

 

 

Dans notre monde, certes pas à l’intérieur de nos frontières, mais pas si loin que ça, des femmes vendent d’autres services pudiquement désignés comme « reproductifs ». Certaines vendent leurs ovules, d’autres portent l’enfant qu’elle céderont à sa naissance. La marchandisation du corps humain qu’implique la gestation pour autrui est bien là. L’hypocrisie des élites qui nous gouvernent atteint ici son summum : elles maintiennent une interdiction sur le territoire mais facilitent la transgression dans des pays où le prolétariat des gestatrices n’est pas protégé, et elles organisent la promotion de cette pratique à grand coup de sentimentalisme médiatique, afin de la rendre socialement plus acceptable.

 

 

Pour certains, rien ne doit s’intercaler entre l’individu démuni et l’ogre du marché triomphant. Parce que les femmes sont plus fragiles dans notre monde brutal et violent, des Sentinelles choisissent de veiller à cette occasion de la Journée de la Femme. Cette veille des Sentinelles ne sera pas genrée : tous les sexes sans exception sont les bienvenus, avec toujours les mêmes recommandations : respecter le silence, les distances entre chacun de nous, l’absence de signes distinctifs et la bienveillance.

 

 

A bientôt.

 

 

Des Sentinelle

 

08:55 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)