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22/10/2019

Entre drague et mode : ces accommodements avec le ciel….....

 

 

 



 

 

En politique, c’est de la drague. Dans le monde, une mode. On affiche son catholicisme mais on est pour la PMGPA bénie à Saint-Roch. On reconnaît la filiation des droits de l’homme et du Décalogue mais on précise bien que le Christ n’a jamais « défendu » quoi que ce soit. Choisissez tout ! disent, au choix, Thérèse de Lisieux et Nathalie Loiseau.

 

 

Il est bien porté d’être catholique et gay pratiquant. Là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir : telle est la version corrigée de l’émulation entre loi et grâce située au cœur de la foi. On cite saint Jean où l’amour coule à flots. Tout le monde appelle le Christ par son prénom. Avec « la maman du ciel », on est paré pour l’éternité. C’est pourquoi on est catholique mais on « ne pratique pas ». Car, c’est connu, on attendait l’Esprit saint et on a eu l’Église. On ne voit plus pourquoi le Christ est mort. Il ne devait pas savoir y faire puisque à peine sa vie publique commencée, on veut le tuer – et on y arrive. Heureusement que rien n’est à prendre à la lettre dans les Évangiles, que tout est symbolique : depuis le fouet des vendeurs du Temple jusqu’à la résurrection. Et, si on y regarde de près, le péché est une invention des Pères de l’Église.

 

 

Sûr que, quand on est un chaud lapin, mieux vaut ne pas entrer dans les ordres. Mais, là encore, les bons apôtres, soucieux de sa survie, font assaut de zèle pour notre Église. Les prêtres, des hommes comme tout le monde, devraient pouvoir se marier. Idée cocasse, quand on compte le nombre déclinant de mariages ou celui, exponentiel, des divorces. Faut-il rappeler que personne n’oblige à entrer dans les ordres ? Et qu’on peut même en sortir. En revanche, on ne songe guère aux milliers de chrétiens persécutés dans le monde ni aux églises vandalisées sur notre terre de France.

 

 

Il faut rendre à César ce qui est à César. À Dieu ce qui est à Dieu. Hegel ou pas, le christianisme, c’est le contraire du en même temps. La religion n’a pas à être à la remorque de la société ni à courir après elle. « Les accommodements avec le ciel, » comme dit Tartuffe, sont toujours criminels. Fréquenter Thérèse d’Avila, saint Augustin et François de Sales, esprits robustes et plumes impeccables, serait souvent préférable à la pastorale. Car, depuis que, dans l’Église, c’est Love Story, le sel de la terre perd de sa saveur.

 

 

 

Au Grand Siècle, on distinguait le monde et la retraite. Chacun devrait connaître les trois ordres pascaliens afin de ne pas sauter inconsidérément de l’ordre des corps à celui des esprits, voire de la charité. La lecture des Provinciales s’imposerait pour la saveur de la casuistique et la beauté de la langue. Un philosophe contemporain disait, il y a peu, au journal Le Point, qu’on parle de Dieu comme parleraient d’un pommard des gens qui ne boivent que du Coca-Cola.

 
 

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08/10/2019

Quand la loi et la morale divergent:

 

 

 

 Un dilemme nous impose de choisir, occasion rare d’exercer notre vraie liberté.

 

 

 

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01/10/2019

Un TGV gay pour lutter contre l’homophobie ?

 

 

 Ils ne savent plus quoi inventer !

 

 

 

 

 

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Ce sont les Français les plus modestes, contraints de s’entasser matin et soir dans les transports en commun, entre grèves, pannes et retards, qui vont être contents. En effet, la SNCF vient-elle d’annoncer le lancement d’un TGV aux couleurs arc-en-ciel qui, du 5 juin au 7 juillet, arpentera le chemin de fer.

 

 

À l’origine de cette initiative, l’association GARE !, dont le site Internet nous annonce : « GARE ! est un espace associatif mis en place au sein du groupe SNCF, afin de permettre aux lesbiennes, gays, bi-e-s et trans d’être reconnu-e-s avec dignité dans leur intégrité d’êtres humains et de se faire respecter en tant que tels. »

 

 

Pour le clampin dont les impôts et les Pass Navigo, le plus souvent hors de prix, permettent de financer le bidule, il y avait à l’évidence péril en la demeure… On ajoutera encore que ce TGV « new generation » honorera la bastonnade de Stonewall, laquelle remonte désormais à un demi-siècle.

 

 

Bref, toujours en proie au même complexe du « Vieux Monde » vis-à-vis de son « nouvel » homologue, nous transformons les véritables tragédies en palinodies, un peu comme nos « yéyés » français imitaient servilement les « rockers » américains. Car Stonewall fut une horreur : des travestis qui ne demandaient rien à personne, dans un bar dans lequel personne n’était obligé d’entrer, furent tabassés par la flicaille américaine. Rien de similaire en France, pays de vieille civilisation, où l’on a toujours su faire « avec » une homosexualité vieille comme le monde. L’exhibitionnisme ambiant et ces Gay Pride venus des USA ont bousculé ce fragile mais sain équilibre.

 

 

Du coup, l’infortuné Loïc Leuliette, chargé du service de presse de la SNCF et interrogé par le magazine Têtu, jadis porté financièrement à bout de bras par le mécène Pierre Bergé (un peu connaisseur en la matière), finit par lâcher le morceau : « Cette initiative n’a rien de surprenant, compte tenu de l’ancrage historique de la société ferroviaire dans la lutte pour le respect des diversités et notamment LGBTQ+. »

 

 

Là, c’est l’Annapurna qu’on gravit en espadrilles.

 

 

C’est qu’on se disait, même si on l’avait un peu oublié : la SNCF a toujours été en pointe dans la lutte contre « l’homophobie »La Bête humaine, de Jean Renoir, film tourné en 1938 avec Jean Gabin dans le rôle de chauffeur de locomotive à vapeur (mais pas à voile, hormis distraction de notre part), que cherchait-il ? Sa part de féminité, pardi !

 

 

Pareillement, il est évident, que dans La Bataille du rail de Jean Clément, filmée en 1946, les cheminots résistants, communistes ou non, se battaient contre les armées allemandes à grands coups de rainbow flag…

 

 

Aujourd’hui, cette même CGT doit encore se battre sur un autre front, tout aussi crucial pour le triomphe de la classe ouvrière : le port de la jupe pour les hôtesses dans les wagons de première classe de nos TGV, « gay-friendly » ou non, mais que les plus modestes de nos compatriotes, évoqués en début de ces lignes, ne pourront jamais s’offrir – jupe d’hôtesse ou pas.

 

 

Ainsi, le CHSCT, Comité d’hygiène et de sécurité, souhaiterait que ces dames servent de manière « sexuée » pour les clients s’étant acquitté de leurs billets au prix de l’or fin. Ce à quoi la CGT rétorque qu’il s’agirait d’une « conception sexuée de l’accueil » et d’un « chantage à l’emploi ». Et cette centrale syndicale de dénoncer ensuite « l’assignation systématique du seul mot “hôtesse” plutôt que de l’associer à son homonyme masculin “hôte” ». Nous sommes décidément loin de cette « préférence nationale » que la CGT fit voter, en plein milieu de ces sombres années 30.

 

 

Le plus simple consisterait peut-être à mettre tout ce joli petit monde d’accord en rendant obligatoire le port du string, juste histoire de respecter les convenances et de ne vexer personne.

 
 

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24/09/2019

Viviane Lambert, respects !

 

 

 

 

 

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Vincent Lambert est mort le 11 juillet et, déjà, la presse est passée à autre chose. Il fallait qu’il meure pour donner bonne conscience à tous ceux qui pensent – sincèrement parfois – qu’une vie ne vaut d’être vécue que dans la santé et le bonheur.

 

 

LifeSiteNews a publié une interview de Viviane Lambert qui éclaire différemment le caractère d’une femme qui, jusqu’au bout, aura été calomniée et moquée.

 

 

« Fervente catholique », ont répété en boucle les perroquets médiatiques. Comprendre : obscurantiste et intégriste. Voire totalement insensible à la souffrance de son fils au nom d’un dogme ignorant de toute miséricorde.

 

 

Viviane Lambert, cette « intégriste », a néanmoins reçu un message du pape. Un appel téléphonique, plus précisément, que lui a signalé le cardinal Barbarin, parce qu’elle n’écoutait plus sa messagerie. « Un message émouvant, très personnel. »

 

 

Les propos de cette mère éplorée sont bien éloignés de l’image qu’on s’est plu à donner d’elle.

 

 

C’est au sujet du docteur Sanchez que ses propos sont les plus forts. De l’homme qui a mis son fils à mort, elle déclare : « Je lui ai dit que le seul mal que je lui souhaitais serait que Vincent le réveille toutes les nuits, qu’il ait des cauchemars tels qu’il regrette finalement ce qu’il a fait. J’espère toujours qu’il regrettera un jour. À la fin, il m’a répondu “Madame, soyez chrétienne”. Je lui ai dit “Docteur, je prie pour vous tous les jours”. Et je pense que nous ne devrions pas oublier de le faire. Ce sont des êtres humains, ils seront déboussolés, ou ils continueront. C’est cruel. Que leur arrivera-t-il après leur mort ? Nous devons prier pour eux. J’essaye de recommencer à prier pour eux. À un moment je ne le pouvais plus, j’étais révoltée, mais j’ai surmonté cela. Il faut prier pour eux, vraiment. »

 

 

Voici donc une mère qui s’est battue comme un lion depuis des années pour que son fils soit transféré dans un établissement adapté à sa situation, une mère qui a lutté contre une euthanasie programmée, une mère qui a usé de toutes les voies de droit à sa disposition, une mère qu’on a présentée comme une sorte de monstre insensible, enfermée dans ses certitudes rigides. Et, quelques jours après la mort de son fils, une mère qui appelle à prier pour son bourreau.

 

 

Elle exprime sa révolte, elle dit que le docteur Sanchez se trouvera un jour face à sa conscience, elle décide de laisser ses avocats aller jusqu’au bout de la procédure pénale intentée pour meurtre, mais elle prie pour lui… Elle réclame justice mais elle croit profondément que l’homme peut changer.

 

 

On a tout dit sur cette terrible affaire. Jusqu’à dépasser les bornes de la décence.

 

 

Mais qu’une mère appelle à prier pour celui qui a tué son fils n’incite qu’à une attitude : le respect.

 

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17/09/2019

Requiem pour l’Occident, de quoi parle-t-on ?

 

 

 

 

 

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Des médias « progressistes » s’en prennent au concept d’Occident. Ils s’appuient sur l’ouvrage Requiem pour le monde occidental. Relever le défi Trump (1) qui renie les liens transatlantiques au regard de l’évolution du monde depuis la fin de la guerre froide, en particulier des États-Unis sous la présidence de Donald Trump, ressource idéologique répulsive décidément inépuisable.

 

 

Ce rejet présentiste d’un Occident plus que millénaire et extraordinairement fertile paraît bien hasardeux. Si la définition géopolitique en est devenue floue, il serait inconséquent de « jeter le bébé avec l’eau du bain », qu’un bouillon de culture mondialiste sans saveur ne remplacera pas.

 

 

L’Occident est né avec la chrétienté au IVe siècle après J.-C., quand l’Empire carolingien a pris la relève de l’Empire romain d’Occident. Celui d’Orient tombera en 1453 avec la prise de Constantinople, quand la boussole indiquait l’est comme direction d’un monde à découvrir, d’où le verbe « s’orienter ». Alors que le rôle de meneur des États-Unis au nom de leur « destinée manifeste » est contesté, comment définir aujourd’hui l’Occident devenu, comme l’univers selon Pascal, « une sphère dont le centre est partout et la circonférence nulle part » ?

 

 

Selon Régis Debray, l’Occident est né en 1336 quand Pétrarque a gravi le mont Ventoux pour contempler le monde et surtout le dominer. Quand on est passé de la connaissance à la technique, de la poudre des feux d’artifice à celle des armes à feu, de la boussole comme instrument de conquête. La supériorité occidentale reposait alors sur l’émancipation par la raison, l’universalité du droit, l’égalité des êtres humains. Il est devenu à la fois une zone (l’aire chrétienne moins le monde orthodoxe de l’espace euro-atlantique), une organisation politico-militaire (l’OTAN), le projet de moderniser la planète par le marché libre, l’individualisme et la bonne gouvernance.

 

 

Autre source utile de repères, Philippe Nemo (2) voit dans la culture occidentale une construction de l’esprit structurée en cinq moments-clés historiques: 1. L’invention de la Cité, de la liberté sous la loi, de la science et de l’école par les Grecs ; 2. Le droit de la propriété privée, de la personne et de l’humanisme par Rome ; 3. La révolution éthique et eschatologique de la Bible plaçant la charité au-dessus de la justice et introduisant la morale judéo-chrétienne de l’amour et de la compassion ; 4. La révolution papale des XIe-XIIIe siècles et la réforme grégorienne ; 5. Les grandes révolutions démocratiques modernes qui ont imposé le pluralisme.

 

 

On a souvent dit que l’Occident sait d’où il vient mais peine à savoir où il va. Avec les déconstructeurs au pouvoir, sortis de la cuisse d’un Jupiter de façade aussi inconsistant que la planète gazeuse éponyme, le problème sera bientôt réglé : au rythme acharné du chantier d’effacement mémoriel sélectif, on ne saura bientôt même plus d’où on vient, ce qui rendra caduque la question de savoir où l’on va.

 

 

Johann Fichte a écrit, en 1808, un Discours à la nation allemande alors menacée par les invasions napoléoniennes. Julien Benda a écrit, en 1933, un Discours à la nation européenne menacée par la guerre commencée en 1914. Qui proposera un « Discours à la nation occidentale » ?

 

 

(1) Requiem pour le monde occidental, relever le défi Trump, Pascal Boniface, Eyrolles, 2019
(2) Qu’est-ce que l’Occident ?, Philippe Nemo, PUF, 2004

 

 

09:28 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)