03/09/2013
Ordre des Chevaliers Teutoniques (2)
Le déclin de l'ordre:
La consolidation et l'émergence au sud du royaume de Pologne, christianisé et uni depuis 1386 au grand-duché de Lituanie par mariage dynastique, menacent directement la suprématie des chevaliers dans la région.
Le tournant est atteint lorsque la crise larvée entre les deux ennemis héréditaires éclate en 1410. La bataille de Grunwald (ou de Tannenberg) voit une coalition lituano-polonaise dirigée par le roi Ladislas II Jagellon écraser l'armée des Teutoniques. La bataille se solde par plus de 13 000 morts dans les rangs de l’Ordre, parmi lesquels le grand maître Ulrich von Jungingen.
La contre-offensive polonaise est arrêtée par le commandeur de Schwetz, Heinrich von Plauen qui, en s’enfermant au château de Marienbourg, résiste pendant deux ans à toutes leurs attaques. Le traité de Thorn (Toruń, en polonais) restaure une situation proche du statu quo ante bellum (même situation qu'avant la guerre), imposant seulement aux assiégés une amende et la cession de territoires peu étendus.
Une guerre civile se produit au début de la deuxième moitié du XVe siècle. Les adversaires des chevaliers se tournent vers le roi Casimir IV de Pologne en 1454. Marienbourg est définitivement investie par les Polonais cette même année, lorsque le grand maître est obligé de vendre le château de cette ville pour éponger les dettes de l'ordre et de son administration. Le grand maître se réfugie alors à Königsberg qui devient ainsi la nouvelle capitale.
À l’issue de la guerre de Treize Ans, le second traité de Thorn (1466) cède la Prusse royale (partie ouest) et la ville de Dantzig à la Pologne, et fait de l’État teutonique un vassal de cette dernière. Les chevaliers ne disposent plus à ce moment que de la Prusse originelle (partie est), sur laquelle ils ne sont que partiellement souverains, puisque vassaux des Polonais. Ce dernier revers ne fait que confirmer l’inéluctable décadence de l'ordre.
En 1525, le grand maître de l'Ordre, Albert de Brandebourg-Ansbach, adoptant les recommandations de Luther, quitta l'état religieux et transforma le patrimoine de sa communauté en une principauté qui devint le berceau de l'État prussien. Une partie des chevaliers, restés catholiques, décident d’élire leur propre grand maître - Walter de Cronberg - et intentent un procès contre Albert de Brandebourg qui est mis au ban du Saint-Empire. Ils transfèrent leur siège à Mergentheim en Franconie et se réimplantent dans le Saint-Empire romain germanique.
En 1805, Napoléon accorde le droit, par le traité de Presbourg, à l’empereur d’Autriche François Ier de nommer comme grand maître un prince de sa famille, à qui reviennent tous les revenus de l’organisation. Le 24 avril 1809, à Ratisbonne (Bavière), l’empereur des Français prononce sa dissolution. Désormais, seules subsistent quelques commanderies isolées en Autriche et à Utrecht. Un semblant d’ordre est rétabli en 1834, mais il reste exclusivement sous tutelle autrichienne.
L’ordre aujourd'hui:
L'ordre reçoit sa forme actuelle en 1929 : il devient un institut religieux clérical de droit pontifical.
Avant la Seconde Guerre mondiale, Adolf Hitler tente de récupérer l'image historique des chevaliers teutoniques pour exacerber le sentiment d'identité nationale. En effet leur passé de "conquérant des peuples slaves" est utile dans une propagande anticommuniste et qui souligne la supposé supériorité des races germaniques sur les races slaves. Par la suite, il prend des mesures restrictives contre ce qui reste de l'ordre teutonique, notamment par des saisies de biens, de terres, et en emprisonnant le grand maître. Il les suppose allié des juifs et des francs-maçons et cherche donc à les détruire.
Malgré les brimades, les chevaliers vont continuer pendant la guerre à soigner les blessés de tous les clans et de toutes les nations, ils cacheront aussi bien des enfants juifs que des partisans communistes et ils veilleront à ce que les soldats de la Wehrmacht aient droit à des procès équitables en 1945, ils éviteront à beaucoup d'être exécutés sommairement
Les Teutoniques se décrivent aujourd'hui ainsi : « La véritable chevalerie n'est pas déterminée sous la forme d'une épée de combat qui est dépassée aujourd'hui, mais plutôt par l'engagement au Christ Roi, la protection et la défense des victimes, opprimées, méprisées et des nécessiteux. Cette attitude est la recherche des actuels frères, sœurs et familiers de l'ordre Teutonique, fidèle à la devise d’aider et de guérir ensemble ».
Les chevaliers teutoniques sont aujourd'hui environ un millier :
- 100 frères (dont certains sont aussi prêtres), liés par les trois voeux de chasteté, de pauvreté et d'obéissance.
- 200 sœurs
- 700 affiliés, ou « familiers », ou « Marians », laïques ou d'état ecclésiastique, qui cherchent à entériner les efforts de l'ordre pour promouvoir son entreprise et à réaliser ses idéaux.
L'ordre a aussi le droit d'inclure dans les provinces des oblats ou oblates.
La communauté est divisée en provinces, bailliages et commanderies (pour les familiers).
En 1957, l'ordre a acheté une maison à Rome qui est le siège du Procureur général de l'ordre, et qui sert aussi de maison d'hôtes.
Les frères et sœurs sont réparties à travers cinq provinces : l'Autriche, le Tyrol du Sud, l'Italie, la Slovénie, l'Allemagne et la République tchèque et la Slovaquie.
Les familiers sont répartis dans les bailliages et commanderies suivants : Allemagne, Autriche, Tyrol du Sud, "ad Tiberim" à Rome, le Bailliage de la République tchèque et de la Slovaquie, et dans la commanderie indépendante d'Alden Biesen en Belgique; il y a aussi des familiers dispersés dans d'autres pays.
Le grand maître est aujourd'hui supérieur général et chef suprême de l'ordre. Il reçoit après son élection la consécration d'abbé épiscopal et possède le rang d'évêque, privilège qui est accordé à l'Ordre teutonique depuis 1933. Depuis 1923, la Grande Maitrise est exercée par des prêtres qui sont élus pour six ans par les frères et sœurs délégués au chapitre général.
Hiérarchie de l'ordre teutonique:
Chapitre général | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ratsgebietiger | Grand-maître | Chancellerie | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Grand-commandeur | Grand-maréchal | Grand-hospitalier | Grand-trésorier | Grand-commissaire | |||||||||||||||||||||||||||||||||||
Maître de Germanie |
Maître de Livonie |
Maître de Prusse |
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Bailli | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Commandeur | Commandeur | Commandeur | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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29/08/2013
A la recherche du temps perdu.
20:44 Publié dans Régions, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
23/08/2013
BIBLE Les versets colériques du Coran( 5)
Théophile Desailles
à protéger son clan, plus que celui d’un prédicateur ardent, en butte à l’hostilité
de son entourage. Il fait preuve de générosité plus que d’intransigeance
lorsqu’il plaide l’indulgence de Dieu en faveur de Sodome, de ruse plus que
d’emportements. Le Coran en fait un personnage emporté, incompris de son
peuple et furieux de l’être.
On s’aperçoit finalement que, sauf exception, tout récit emprunté à des
écrits antérieurs à l’Islam (et le Coran n’est composé que de tels emprunts)
appartient au style colérique qui imprègne en réalité l’ouvrage entier. Le
nombre des versets colériques repérables est au bas mot de 550 pour l’ensemble
du livre, auxquels s’ajoutent une centaine d’autres versets moins outranciers,
mais plutôt désobligeants pour ceux auxquels ils s’adressent.
Ces quelque 650 versets plus ou moins colériques conduisent au ratio global
de 10% des 6235 versets du livre et de 1,8 en moyenne par page de texte (350
pages). Une telle fréquence confère au livre son caractère très particulier
d’ouvrage d’intense et violente propagande. La seule sourate II en comporte
plus de 40 : Ils sont dignes des pires insultes : ils sont comme des singes que
l’on rejette (65) ; comme des bêtes (171), stupides (13), aveugles (18), à
humilier (61), sans recours (270). Voués à la malédiction de Dieu (88 ; 159 ;
161), à la colère de Dieu (61), à la haine de Dieu (98), à la colère du Ciel (59).
Chassez-les, combattez-les, tuez-les (191 ; 194 ; 244), Appliquez-leur la loi du
talion (178 ; 179). Et l’inépuisable faconde islamique en matière d’insulte et de
haine à l’égard de tout ce qui n’est pas musulman, se donne cours de façon
absolument débridée dans tout le reste du livre :
Qu’ils meurent de rage (III 119), soient taillés en pièces (III 127), détruits
(III 141) ; jetez l’effroi dans leur coeur (III 151), combattez les clients de Satan
(IV 76), saisissez-les, tuez-les où que vous les trouviez (IV 89-91), leur salaire
sera d’être tués ou crucifiés ou d’avoir une main et le pied opposé coupés (V
33), coupez la main du voleur ou de la voleuse (V 38) ; âme pour âme, oeil
pour oeil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent, le talion pour les
blessures (V 45).
Ces aimables apostrophes sont, dans le texte, souvent ciblées
spécifiquement sur l’une ou l’autre des différentes catégories de non
musulmans auxquels s’adresse le Coran : bédouins, païens, juifs, chrétiens…
En réalité il n’y a pas à en faire le détail, car ces diverses catégories n’en font
qu’une aux regards de l’Islam : tous appartiennent à l’uniforme et universelle
catégorie des kafirun, dont Denise Masson donne la définition suivante :
Le Cep n°27. 2ème trimestre 2004
09:17 Publié dans Spirituel | Lien permanent | Commentaires (0)
20/08/2013
Ordre des Chevaliers Teutoniques (1)
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Type | Ordre militaire caritatif |
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Création | 1191 |
Reconnaissance canonique | 1198 |
communauté religieuse | |
L’ordre de la Maison de Sainte-Marie-des-Teutoniques (Ordo Domus Sanctæ Mariæ Teutonicorum), plus connu sous le nom d’ordre des Chevaliers teutoniques (Deutscher Ritterorden ou Deutschritter-Orden en allemand), d’ordre Teutonique ou de maison des chevaliers de l'hôpital de Sainte-Marie-des-Teutoniques à Jérusalem (Haus der Ritter des Hospitals Sankt Marien der Deutschen zu Jerusalem, en allemand), est un ordre militaire chrétien issu du Moyen Âge.
Les armes de l’ordre sont constituées d'une croix de sable, chargée d’une croix potencée au champ d’argent. Saint Louis permit d’y adjoindre quatre fleurs de lys d’or.
Histoire
La fondation en Terre Sainte:
L’ordre Teutonique est fondé en Terre sainte, à Saint-Jean-d'Acre, du temps des Croisades, et reconnu comme ordre hospitalier en 1191 par le pape Clément III. Il a pour racine l'hôpital Sainte-Marie-des-Teutoniques à Jérusalem, fondé en 1128 par des pèlerins germaniques originaires de Brême et de Lübeck pour soigner leurs compatriotes, grâce aux fonds du duc Frédéric de Souabe.
À l’origine simple communauté religieuse charitable venant en aide aux pèlerins chrétiens malades auprès de cet hôpital, il est réorganisé en ordre militaire vers 1192 et obtient la reconnaissance officielle du pape Innocent III en 1198. Il est composé pour l’essentiel de chevaliers allemands ou teutons. Ce sont les dons que les malades font à l'ordre qui permettent de financer la défense d'une section de mur, puis de deux tours et enfin de plusieurs villes en terre sainte. Petit à petit l'ordre se dote d'une force de frappe militaire importante et participe aux guerres contre les Maures.
Le premier grand maître Heinrich Walpot est élu en Terre Sainte où il fait bâtir une église et un hôpital.
L'ordre teutonique s'implante également en Suisse actuelle en 1199, en Thuringe en 1200, dans le sud du Tyrol en 1202, à Prague et en Bohême en 1202, et à Liège en 1259. L'Ordre compte en 1220, une douzaine de maisons en Terre Sainte, en Grèce, en Italie méridionale et en Germanie.
L'expansion de l'ordre:
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Les chevaliers décident de se replier dans leurs possessions de Prusse et de Livonie, où ils luttent déjà contre les populations païennes d'Europe orientale. L'Ordre de Dobrzyń, fondé en 1216 par Christian de Oliva, premier évêque de Prusse, s'étant révélé impuissant à christianiser les Prussiens, Conrad de Mazovie propose, en 1226, à Hermann von Salza, quatrième grand-maître de l’Ordre, les provinces de Culm et de Livonie en échange de son aide. Cette même année, par la Bulle d'or de Rimini (en), octroyée par Frédéric II du Saint-Empire, l'Ordre devient souverain sur les territoires qu'il conquiert.
Le pape Innocent III lance, au même moment, les Croisades baltes. En un an, les chevaliers envahissent les provinces de Warmie, de Natangie et de Bartie. Ils fondent ainsi l'État monastique des chevaliers teutoniques. Ils bâtissent de nouvelles villes telles que Thorn (1231), Königsberg (1255), ou Marienbourg (1280) qui deviendra leur nouvelle capitale en 1309.
En 1235, l'Ordre teutonique absorbe l'Ordre de Dobrzyń ; et en 1236 l'Ordre de Saint-Thomas adopte la règle des chevaliers teutoniques.
En 1237 les chevaliers teutoniques fusionnent avec les chevaliers Porte-Glaive, ou Ordre livonien, qui conservent néanmoins une certaine autonomie. Cela permet à l'État teutonique de renforcer et d'étendre ses possessions sur la Prusse, la Livonie, la Semigalia, et l'Estonie. Le prochain objectif est de convertir la Russie orthodoxe au catholicisme, mais ce plan est abandonné après la désastreuse défaite de la bataille du lac Peïpous, contre le prince Alexandre Nevski en 1242.
Le 2 février 1249, par le traité de Christburg, les chevaliers accordent des privilèges à la noblesse prussienne qui, dans un premier temps, se soumet. Cependant, après les soulèvements prussiens (en) de 1260 à 1283, une grande partie émigre ou est exilée. De nombreux Prussiens perdent leurs droits, ceux qui restent sont progressivement assimilés. Dans les régions frontalières telles que la Sambie, les paysans sont privilégiés par rapport à ceux de territoires plus peuplés comme la Pomésanie. Sur le modèle occidental, le christianisme se propage lentement à travers la culture prussienne.
La perte de Saint-Jean-d'Acre:
Soixante-dix ans plus tard et près d'un siècle après la fondation des chevaliers teutoniques, la prise de Saint-Jean-d'Acre par les Mamelouks en 1291 oblige les chevaliers à quitter la Terre Sainte et les contraint à déménager temporairement le siège de l'ordre à Venise, d'où ils prévoient la reconquête de l'Outremer.
À cette époque l'ordre teutonique possédaient de nombreuses terres et fermages, moulins et scieries en Europe. L'ordre pouvait également s'appuyer sur une organisation étonnement moderne et efficace, les grands maîtres étaient choisis pour leurs qualité d'organisateurs. C'est cette force qui convaincra les papes et les empereurs de miser sur eux pour conquérir les États baltes.
Christianisation de la Lituanie:
La Lituanie n'étant toujours pas christianisée, beaucoup de chevaliers des pays de l'ouest européen, comme l'Angleterre et la France, participent à des campagnes saisonnières en Prusse et contre le Grand-Duché de Lituanie. Certains pour obtenir le pardon de leurs péchés, d'autres pour acquérir de l'expérience militaire. Les chevaliers se joignent à eux et orientent progressivement leurs actions vers la Lituanie.
La guerre est alors particulièrement brutale. Les païens étant considérés comme inférieurs aux chrétiens, leur esclavage est considéré comme acceptable. Les chevaliers n'hésitent pas à utiliser leurs captifs pour le travail forcé.
Conquêtes en Pologne:
Après la mort de Venceslas, roi de Pologne en 1306, les nobles de Poméranie demandent l'aide des margraves de Brandebourg pour contester à Ladislas Ier de Pologne la succession du duché de Pomérellie. En 1308, toute la région est occupée à l'exception de la citadelle de Dantzig (Gdansk). Incapable de résister, Ladislas demande à son tour l'aide des chevaliers teutoniques.
En septembre 1308, dirigés par Heinrich von Plötzke (en), le maître de la Prusse, les chevaliers expulsent les Brandebourgeois de Dantzig. Mais les Polonais tardant à verser l’indemnité promise en échange du service rendu, les chevaliers refusent de céder la ville. En 1309, par l'accord de Soldin passé avec Waldemar, margrave de Brandebourg, les chevaliers achètent les châteaux de Dantzig, Świecie et Tczew et leur arrière-pays contre la somme de 10 000 marks. L'empereur Henri VII confirme cette possession en 1311 et inféode la Pomérélie à l'Ordre.
Le contrôle de la Pomérellie permet à l'Ordre de relier ses possessions prussiennes avec les frontières du Saint-Empire romain germanique. Des renforts croisés et des fournitures peuvent désormais transiter entre la Poméranie occidentale et la Prusse via la Pomérélie. Alors qu'elle avait été jusque là un allié des Chevaliers contre les Prussiens et les Lituaniens, la Pologne, qui n'a désormais plus accès à la mer Baltique, devient un ennemi déterminé.
La prise de Dantzig marque une nouvelle phase dans l'histoire des chevaliers teutoniques. La persécution des Templiers qui a commencé en France en 1307 inquiète les chevaliers teutoniques, mais le contrôle de la Pomérellie leur permet de transférer leur siège de Venise à Marienburg (Malbork), sur la rivière Nogat, hors de portée des pouvoirs séculiers. Le pape tente bien quelques investigations contre les chevaliers, mais l'ordre est bien défendu par des juristes capables.
Le traité de Kalisz en 1343 met fin à la guerre ouverte entre la Pologne et l'État teutonique. Les chevaliers renoncent à la Cujavie et la région de Dobrzyń, mais conservent le Culmerland (en) et la Pomérellie avec Dantzig.
Apogée:
En 1337 l'empereur Louis IV a accordé à l'Ordre le privilège impérial de la conquête de la Lituanie et de la Russie. Peu de temps après avoir été choisi comme Grand-maître, Heinrich Dusemer von Arfberg attaque le Grand-duché de Lituanie. La campagne se solde par la défaite totale de l'armée lituanienne à la bataille de la Strėva, le 2 février 1348. Mais les chevaliers teutoniques ne profitent pas longtemps de leur victoire. La peste noire qui a atteint la Prusse, les oblige à quitter le pays conquis.
En 1386, le grand-duc de Lituanie Jogaila se convertit au catholicisme et se fait baptiser sous le nom de Ladislas (polonais Władysław). Par son mariage avec la reine Hedwige d'Anjou, il est couronné roi de Pologne. L'union personnelle des deux pays crée un adversaire potentiellement redoutable pour les chevaliers teutoniques.
En 1398, sous le commandement de Konrad von Jungingen les armées de l'Ordre détruisent Visby et défont les Vitaliens en hivernage sur l'île de Gotland. À partir de ce moment, la mer Baltique n'est plus sillonnée par les raids des pirates. Le plus célèbre d'entre eux, que l'on surnomme le Corsaire rouge, Klaus Störtebeker lui même préfère dès lors se réfugier en mer du Nord. Marguerite Ire de Danemark et Albert de Suède cède l'île en fief aux chevaliers teutoniques.
Dans la même année, par le traité de Salynas, Vytautas le Grand lui cède le duché de Samogitie. En 1402, il achète la Nouvelle-Marche de Brandebourg pour 63 200 florins hongrois. En Prusse orientale, de nombreuses villes et villages sont fondés ou se développent, comme Sensburg (actuellement: Mrągowo) où depuis 1348, les chevaliers possédaient une forteresse en bois.
09:41 Publié dans Réformation | Lien permanent | Commentaires (0)
16/08/2013
BIBLE Les versets colériques du Coran( 4)
Théophile Desailles
Ces répétitions ne manquent toutefois pas d’intérêt. A priori encombrantes
et fastidieuses, elles ont pour inconvénient de lasser le lecteur et de le laisser
perplexe, mais elles sont finalement ce qui permet d’aboutir à ce que l’on
recherche, à savoir une perception claire et complète du message Coranique,
car dans ce cas précis du Coran, répétition vaut validation. En ce qui concerne
par exemple le thème consacré à Moïse, les répétitions auxquelles il donne lieu
font ressortir, par référence au récit biblique, ce que le Coran en retient, en
omet ou en modifie ; elles soulignent la forme particulière et le caractère de la
version qu’il en produit, et finalement le sens qu’il lui donne dans le cadre du
message global qu’il proclame.
Entre autres omissions significatives, il apparaît clairement que l’on ne
trouve trace dans les séquences se rapportant à Moïse ni de la Pâque, ni des
approches ou de l’arrivée en Terre Promise, qui pour les Israélites sont les
moments clé de leur religiosité, les actes fondateurs de l’Alliance, de la
Promesse et de l’Election dont « Le Livre » (c’est-à-dire ici la Bible) les dit
bénéficiaires. Les mythes fondateurs sont ce qui fait encore défaut à la nouvelle
religion, ce dont elle aspire à faire l’emprunt aux religions du Livre, sans
encore l’affirmer trop ouvertement, d’où le silence observé sur ces prérogatives
impressionnantes des grands anciens. Plus étonnant encore, le silence presque
complet sur les Dix Commandements, message divin absolument fondamental
pour les chrétiens comme pour les juifs, qui ne semble pas avoir beaucoup
retenu l’attention des musulmans.
Les séquences du Coran empruntées à l’Exode sont parfois assorties
d’ajouts intéressants à analyser. Ainsi de l’importance donnée à un violent
affrontement entre Abraham et son père lors de son départ de Chaldée, épisode
absent de l’Exode et probablement emprunté aux écrits juifs. Le père menace le
fils de le lapider s’il continue à vouloir le faire renoncer à son paganisme, et
Abraham brise les idoles avant de partir. L’insistance donnée, dans le
« Recueil », à cet épisode ajouté, s’inscrit dans la stratégie de persuasion des
premiers « imam » consistant à mettre en scène un « croyant sincère » affronté
à sa famille ou à son « peuple rebelle », déformation systématique du caractère
de tous les patriarches cités dans le Coran dans une version intransigeante et
colérique qui n’est pas celle qui émane du texte de l’Exode. Le profil biblique
d’Abraham est celui d’un chef nomade puissant, habile à gérer ses troupeaux et
Le Cep n°27. 2ème trimestre 2004
10:30 Publié dans Spirituel | Lien permanent | Commentaires (0)